La France est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale une terre d'immigration. Ceci dit, le problème que nous nous apprêtons à aborder est réellement apparu à partir des années 80, au moment où l'immigration touchait plus des familles que les hommes seuls, par le biais du regroupement familial. Ceci a donné lieu à l'installation de familles entières sur le territoire, et par conséquent à la scolarisation des enfants issus de cette immigration en France. Les familles immigrées voient par cette scolarisation, un moyen d'intégration à la société et un espoir de promotion sociale. Cependant beaucoup pensent que ces enfants rencontrent plus de difficultés à l'école à cause de leur culture d'origine, perçue comme un handicap.
Ainsi nous nous demanderons si cette appartenance culturelle est vraiment à l'origine de ces difficultés scolaires ou s'il existe d'autres facteurs explicatifs.
[...] C'est pourquoi il est important de trouver des solutions pour permettre à ces jeunes de se donner les moyens de réussir (Convention ZEP, pré-prépa Henri IV, tutorat ESSEC = discrimination positive) Cependant, les discriminations à l'école se font bien moindres que celles sur le marché du travail : à niveau de diplôme égal, une personne immigrée trouvera moins vite du travail. Ceci a tendance à provoquer une désillusion de ces élèves par rapport aux études. Bibliographie _CAILLE,J-P et VALLET, revue Éducation et formation, Les élèves étrangers ou issus de l'immigration dans l'école et le collège français »,1996 ; _CAILLE, Jean-paul, article de l'Insee Les projets d'avenir des enfants d'immigrés, (http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/Dos1RefImm.pdf) ; _ZEHRAOUI, Ahsène, revue Migrations société, l'environnement socioculturelle et la réussite solaire ; _LARONCHE, Martine, article du Monde du 06 juillet 2005, L'échec scolaire en trompe-l'œil des enfants d'immigrés. [...]
[...] La majorité des enfants venant du Maghreb et d'Afrique subsaharienne se tournent vers un enseignement professionnel et technologique. Il existe aussi des dissemblances selon le sexe : _effectivement, il existe chez les Maghrébins de fortes différences d'orientation entre filles et garçons filles préparent le bac général contre 1/3 des garçons et elles sont 2 fois moins nombreuses à stopper leurs études). _de même on retrouve cette tendance pour les enfants issus du sud- ouest de l'Europe des filles préparent leur bac général en 2002 alors que la majorité des garçons se tournent vers un enseignement pro + Portugais se dirigent davantage vers l'apprentissage). [...]
[...] Il semblerait que ces élèves aient plus de difficultés. En effet, selon une étude de la Direction de l'Evaluation de la Prospective (DEP) menée par Louis André Vallet et Jean Paul Caille (Les carrières scolaires au collège des élèves étrangers ou issus de l'immigration), la réussite scolaire au collège est moins fréquente chez ces enfants. En effet, on peut constater que les redoublements ont tendance à être plus nombreux chez ces enfants ; de plus, ils privilégient une orientation vers des filières professionnelles et technologiques. [...]
[...] Les élèves d'immigrés se dirigent, de façon générale, plus vers les filières technologique et professionnelle contre 43% des non immigrés) mais moins vers l'apprentissage contre de non immigrés) Spécificité selon les origines et le sexe des enfants d'immigrés Même si une tendance générale se dégage de la scolarité des immigrés, il existe néanmoins des particularités selon les différentes origines de ces élèves. On distingue plusieurs groupes géographiques dominants : les Maghrébins, les Africains subsahariens, les Asiatiques (sud-est) et les Turcs. On constate que la scolarité des enfants venant d'Asie du Sud-est est analogue à celle des enfants non immigrés : fort taux de scolarisation en lycée général et faible taux de sortie scolaire. En revanche, seuls 11% des enfants de Turcs préparent un bac général en lycée professionnel ou sorti du système scolaire). [...]
[...] Ceci s'explique par la place déterminante qu'occupe la famille dans la scolarité de leurs enfants. En effet, les enfants d'immigrés portent l'ambition de leurs parents qui attendent plus de l'école et qui la voit comme un moteur de réussite sociale. De même la volonté d'acquérir une situation plus valorisante dans la société, en tout cas meilleure que celle de leurs parents, est un moteur pour ces enfants. Ainsi, l'ambition constitue un mot-clé et le fondement de la réussite scolaire de ces élèves. [...]
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