Au sein de la Science moderne, on fait le plus souvent la distinction entre sciences de la nature et sciences humaines. Cette classification repose essentiellement sur l'objet qu'elles étudient. D'une part, il y a des sciences qui étudient la nature et tout ce qui s'y trouve, que ce soit l'infiniment petit tel que les composants d'atomes ou l'infiniment grand tel que l'univers lui-même en passant par les animaux et le règne végétal, et d'autre part, il y a celles dont l'objet d'étude est l'homme et les sociétés dans lesquelles il vit. Ces dernières sont apparues que très récemment en comparaison avec les sciences de la nature qui, elles, remontent à des temps immémoriaux.
[...] Néanmoins, même s'il est relativement possible, dans une certaine mesure, d'utiliser des méthodes des sciences de la nature, cette idée pose quelques problèmes d'ordre éthique et philosophique. Une des caractéristiques et fonctions fondamentales des sciences de la nature, et plus particulièrement des sciences exactes, c'est qu'elles sont capables de prévoir des phénomènes naturels. En effet, établir une loi revient à comprendre les mécanismes du phénomène étudié et ainsi prédire ses manifestations, une fois toutes les conditions nécessaires réunies. Aujourd'hui, l'on peut notamment prédire le temps qu'il fera sans les jours qui viennent, l'évolution d'une maladie ou bien encore le passage de certaines comètes à proximité de la Terre. [...]
[...] Il est indéniable que le comportement est difficilement prévisible du fait du libre arbitre. Cependant, l'homme n'est pas seulement régi par le libre arbitre. Il obéit aussi à d'autres contraintes extérieures telles que la société, la loi ou la morale. Dans ce cas, quelle est la part de la liberté dans les agissements de l'homme ? Bibliographie indicative Sciences de la nature, sciences de la société : les passeurs de frontières CNRS éd / 1992 L'homme, la science et la nature: regards transdisciplinaires Éd. le Mail / impr. [...]
[...] Elle serait, alors, la simple adaptation de la physique, science de la nature par excellence, au cas humain. Il serait, donc, aussi possible d'émettre des lois qui cerneraient les comportements. Durkheim, considéré comme le véritable fondateur de la sociologie, suivra, par la suite, la même logique. Pour lui, les phénomènes sociaux sont mesurables et quantifiables et donc, il fait des mathématiques un outil privilégié et même fondamental pour cette science humaine. Ce qui rapproche fortement les sciences de l'homme des sciences de la nature et cette distinction apparaît donc inutile. [...]
[...] Cela peut sembler, aux premiers abords, chose facile puisqu'en tant qu'hommes, nous vivons quotidiennement au sein de la société et nous sommes constamment confrontés à la réalité humaine. Or, c'est justement l'obstacle majeur à la constitution d'une connaissance pure et objective. Avant d'entamer une initiative scientifique, il est impératif d'écarter toute pré-notion et autre préjugé. Il est aussi une méthode couramment utilisée par les sciences de l'homme. Il s'agit des statistiques. Cette branche de l'algèbre facilitait le travail du scientifique et lui permet d'apprécier l'ampleur d'un phénomène au sein d'une population. [...]
[...] En effet, expérimenter des hypothèses sur l'homme pour les confirmer tel un cobaye de laboratoire pose un problème éthique et moral, la dignité humaine étant un droit fondamental dont jouit tout individu. On voit bien, à partir de ce qui précède, qu'il est difficile pour les sciences humaines de prendre les sciences de la nature comme modèle plusieurs obstacles s'opposant à cela. Toutefois, il conviendrait de s'interroger sur les méthodes qui leur conviendraient le mieux. Les sciences de l'homme et les sciences de la nature ne peuvent-elles pas, au moins, partager certaines méthodes communes ? L'observation est le début de toute science. [...]
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