Pour aborder la question du savoir, j'ai choisi le métier de libraire car il constitue le dernier maillon de la chaîne entre le livre et son lecteur et que celui-ci aide et conseille ses clients dans leurs choix. Ainsi, je me suis entretenue avec deux libraires dont les surfaces de vente et le nombre de salariés sont différents, mais dont le passé professionnel est similaire.
La définition du libraire reste assez floue ; en effet, il ne suffit pas de vendre des livres pour être libraire, car dans ce cas les supermarchés qui proposent des ouvrages pourraient être considérés comme tel. Les professionnels du livre eux-mêmes ne sont pas capables d'en donner une définition précise, le problème majeur étant que ce métier allie culture et commerce. La détermination des savoirs requis dans le métier de libraire est donc une question primordiale car de là, dépend leur reconnaissance sociale, la valorisation de leur identité professionnelle mais aussi les politiques qui déterminent leur existence.
Nous aborderons dans une première partie les types de savoirs qui paraissent essentiels aux yeux des libraires que j'ai rencontré pour exercer cette profession ; puis, nous verrons en quoi cela consiste un enjeu pour l'avenir de ce métier.
[...] La reconnaissance de leurs savoirs apparaît donc comme primordiale dans ce processus. Malgré cela, le nombre de libraires ne cesse de diminuer depuis plusieurs années tout comme leur place dans la société. Même si la loi de 1981, dite Lang', a reconnu la part culturelle des libraires, et avait pour objectif de les aider en imposant une remise de maximum sur les livres, par rapport au prix de l'éditeur ; cela n'a pas empêché le déclin de cette profession. En effet, les supermarchés et la vente sur Internet prennent de plus en plus d'importance et de parts de marché. [...]
[...] Si rien ne les différencie officiellement, leurs méthodes de travail sont différentes. Ainsi, pour le choix des livres à acheter, les 'vendeurs de livres' suivent les choix des éditeurs alors que les libraires le font indépendamment et de manière personnelle, ce qui demande donc de s'informer et de lire davantage et d'être plus à l'écoute de sa clientèle. De plus, les libraires interrogés m'ont expliqué qu'un libraire, s'il détient un nombre d'ouvrage moins important, le nombre de titres, lui, y est bien supérieur que dans les points de vente de livre, car la diversité leur paraît primordiale pour avoir un fonds de qualité. [...]
[...] Il faut aussi savoir comparer et analyser les recettes du jour. Les commandes et l'achat des ouvrages sont un savant dosage entre la satisfaction de la clientèle, les envies personnelles et les moyens financiers. Pour cela, il y a différents réseaux« la formation, l'écoute des clients et puis y'a aussi l'écoute des représentants des maisons d'édition qui viennent nous parler de leurs nouveautés, y'a les organes professionnels, qui sont des bulletins professionnels auxquels vous pouvez être abonné, y'a aussi les coups de téléphone des copains, y'a aussi les libraires avec qui vous avez des relations et avec qui vous échangez vos meilleures ventes, y'a pleins de choses en fait ! [...]
[...] Ainsi, pour l'un de mes interlocuteurs, être un bon libraire c'est quelqu'un qui de toute façon est dévoré par l'envie, par le savoir et la curiosité ; le maître mot pour moi, c'est la curiosité, c'est ceux qui s'ouvrent, qui sont toujours à l'affût. On reconnaît un bon libraire à ceux qui sont les premiers, quand arrivent les cartons avec les nouveautés, à avoir le nez dedans. Parce que les richesses sont là, y'a un besoin d'entretenir cette envie insatiable. [...]
[...] Les savoirs des libraires Mon mémoire va traiter des succès littéraires ; plus précisément, je cherche à savoir quelles sont les œuvres qui ont du succès et pourquoi. Pour aborder la question du savoir, j'ai donc choisi le métier de libraire car il constitue le dernier maillon de la chaîne entre le livre et son lecteur et que celui-ci aide et conseille ses clients dans leurs choix. Ainsi, je me suis entretenue avec deux libraires dont les surfaces de vente et le nombre de salariés sont différents, mais dont le passé professionnel est similaire. [...]
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