« Un train peut en cacher un autre » : cette phrase, représentative des mesures de sécurité aux passages à niveaux nous mène au constat que si la sécurité ne cache pas de train, elle peut en revanche cacher derrière elle un préfixe formant ainsi un mot à la mode l'« insécurité ». Celle-ci mène à terme à « l'Etat sécuritaire » autrement dit l'effet paradoxal et opposé d'une sécurité tuant la liberté qu'elle tentait de garantir. Le sujet invite à une interrogation sur le sens de la sécurité et la place que l'on est prêt à lui accorder. La sécurité est-elle une assurance contre la privation des libertés ou un moyen politique pour autoriser son sacrifice au nom d'un sentiment de confort ? (...)
[...] Plus le désir de liberté est grand, plus les actes de violence sont terribles. En réalité Cobast y voit la première trace du véritable terrorisme, la Terreur se veut le terrorisme d'Etat autrement dit du règne de la peur pour rétablir un ordre s'effondre. C'est le principe du Prince, qui cherche par tous les moyens à garder son trône, Le prince doit exercer la violence et utiliser tous les moyens nécessaires à sa disposition. Que l'on pense dans l'œuvre de Machiavel au Tyran qui a à sa solde un Seigneur-bourreau, qui le laisse être l'Ouvrier de la terreur et lorsque la sécurité du pouvoir est établie se fait un devoir de le guillotiner. [...]
[...] Il a fallut attendre la nuit du 4 août 1789 pour voir officiellement disparaître le servage. Néanmoins le servage a persisté localement jusqu'à la Révolution qui l'abolit avec les privilèges lors de la célèbre nuit du 4 août 1789) Dans l'idée révolutionnaire il existe donc la sécurité contre l'oppresseur mais aussi contre l'envahisseur venu des Monarchies s'exprime dans cette sécurité chère à Danton ou Robespierre. Marat écrit d'ailleurs L'épouvante paralysera les ennemis de la république Ennemis de l'intérieur mais aussi de l'extérieur. [...]
[...] Le malaise sécuritaire Le vertige de la sécurité ? Les systèmes de traçages par réseaux censés protéger du cyber terrorisme, des attaques informatiques ou des attaques contre les systèmes bancaires sont désormais si communs que plus personne n'ose douter de la nécessité des divers tracking cookies (dispositifs de repérage bienveillants ou non), des cartes à puces et localisateurs intégrés dans la plupart des outils qui nous servent au quotidien. Par mesure de sûreté on ne s'étonne plus non plus d'être localisable sur son ordinateur ou sur son téléphone fixe ou portable à n'importe quel moment en moins d'une minute. [...]
[...] Sacrifier la liberté au nom de la sécurité ? Un train peut en cacher un autre : cette phrase, représentative des mesures de sécurité aux passages à niveaux nous mène au constat que si la sécurité ne cache pas de train, elle peut en revanche cacher derrière elle un préfixe formant ainsi un mot à la mode l'« insécurité Celle-ci mène à terme à l'Etat sécuritaire autrement dit l'effet paradoxal et opposé d'une sécurité tuant la liberté qu'elle tentait de garantir. [...]
[...] En fait on peut trouver la source du patriotisme dans les la présence constante de la peur. Corey Robin dans son ouvrage sur La Peur écrit que La peur n'est pas ce qui sauvera l'individu et la société, il la décrit comme un phénomène lié à la politique quelque soit son bord. La réflexion de Robin va si loin qu'il la décrit comme l'instrument de manipulation des masses. Il est vrai que la peur a servit à porter démocratiquement Adolf Hitler au pouvoir. [...]
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