Stéphanie Rubi, "Les comportements déviants des adolescentes des quartiers populaires : être crapuleuse, pourquoi et comment ?" : étude de l'article

Résumé du document

D'après les statistiques officielles, les filles sont moins violentes :
(...)
- Surreprésentation masculine quel que soit le type d'infraction commise.
- Représentation importante des filles dans les fraudes financières et le vol.

D'après les recherches sociologiques, le taux de délinquance des garçons et des filles est plus proche dans les questionnaires de délinquance auto-révélée que dans les statistiques officielles : criminalité cachée, chiffre noir de la délinquance.
Garçons stigmatisés : ils sont plus souvent contrôlés, tandis que les filles bénéficient d'un "a priori favorable" (...)

Extraits

[...] L'exemple de la Communauté Urbaine de Bordeaux, Les cahiers de l'action, Paris, INJEP Les crapuleuses ces adolescentes déviantes. P.U.F, Paris Articles Déviances stratégiques d'adolescentes : Filles rebelles, L'école des parents, n°570, Hors-série L'autorité a-t-elle un sexe ? mars 2008 Les crapuleuses : masculinisation des comportements ou application de la loi des plus fortes Ville-EcoleIntégration, Mars Les comportements déviants des adolescentes des quartiers populaires : être crapuleuse pourquoi et comment Les recherches sur les conduites violentes des filles, Travail, genre et société 2003/1, p. [...]

[...] Plus l'adolescente de quartiers populaires va exercer sa domination et chercher à atteindre un statut élevé au sein de son groupe, plus elle sera reconnue et valorisée. Dans les quartiers populaires, les filles subissent, normalisent ou exercent cette loi du plus fort Typologie des conduites déviantes Les clairvoyantes : Vision lucide de la loi du plus fort font en sorte de ne pas se laisser faire pour ne pas être désignées comme faibles Elles se conforment donc aux valeurs des pairs sans trop s'écarter des normes sociales. [...]

[...] Représentation importante des filles dans les fraudes financières et le vol. D'après les recherches sociologiques, le taux de délinquance des garçons et des filles est plus proche dans les questionnaires de délinquance auto-révélée que dans les statistiques officielles criminalité cachée, chiffre noir de la délinquance . Garçons stigmatisés ils sont plus souvent contrôlés, tandis que les filles bénéficient d'un a priori favorable Les questionnaires d'auto-déclaration permettent un éclairage plus précis sur la délinquance réelle. La délinquance des filles est moindre mais elle est réelle Victimes de : Coups : Les garçons en subissent davantage. [...]

[...] Les payottes les faibles : Elles subissent la domination des crapuleuses, l'oppression quotidienne, le racket. Elles sont rapidement identifiées par les autres car elles éprouvent de la peur et n'ont pas de stratégies défensives. Ne se défendent pas donc ne se font pas respecter Les crapuleuses : celles qui font leur belles, leur loi Comportement au collège absentéisme, sanctions, exclusions, déscolarisations Comportement envers les plus faibles oppression, intimidation, usage de la force physique, bagarres (vues comme des défis et une réponse aux provocations) Caractéristiques Statut élevé, position sociale reconnue et valorisée par les pairs. [...]

[...] rejet de l'exposition du corps (cf entretien p 64.), ne pas multiplier les aventures. Cependant, sortir avec un garçon populaire est valorisant pour l'image et le statut. Les filles, pour maitriser leur image publique, doivent donc articuler en ensemble de rôles , et adopter des valeurs masculines, pas seulement pour dominer mais essentiellement en tant que stratégies défensives et protectrice dans toute interaction, ou la face peut être menacée. Elles font preuve d'identités multiples : comportement différent dans leur famille, à l'école ou dans le quartier. [...]