« Les réserves d'eau douce représentent 3 % du total de l'eau sur terre et seulement 1 % est accessible à l'Homme ». Alors que l'eau semble être un enjeu commun à toute la planète, ce n'est pas pour autant que son partage est équitable. Lié à la sédentarisation de l'Homme et aux stratégies géopolitiques de puissances et pays, l'organisation spatiale, loin de là, n'est pas le fruit du hasard. Ainsi nous pouvons nous demander en quelle mesure les grands cours d'eau jouent un rôle et influencent l'organisation spatiale et en quoi cela peut susciter des tensions. Pour y répondre nous allons commencer par parler des deux principales raisons qui amènent à implanter une population près des cous d'eau. Ensuite nous verrons comment ces cours d'eau son exploités et quel rôle ils jouent dans l'urbanisation. Enfin nous finirons par parler des tensions suscitées par la question de propriété de l'eau et de la pollution.
[...] « L'or bleu » semble bien définir les enjeux que les cours d'eaux présentent. Ainsi nous pouvons finir sur une citation des autochtones qui luttent en ce moment même en Amérique centrale, et qui me semble juste : « Les rivières ne se vendent pas, elles se défendent ». Le débit de l'eau était tellement bas, que nous avons dû mettre pieds à terre sur plusieurs centaines de mètres pour alléger le bateau de manière à ce qu'il puisse continuer d'avancer. [...]
[...] Cela s'observe dans l'organisation spatiale des zones arides. Le Nil est emblématique de cet effet, où la civilisation s'y est fixée en un oasis linéaire. En Égypte presque toute la population est concentrée dans la vallée et le delta du Nil. Elle a plus de 100 millions d'habitants, Le Caire abritant 16 millions d'habitants des habitants du pays vivent sur le delta et dans la vallée du Nil, le reste étant quasiment désertique. Si l'on regarde une carte du monde de nuit, on peut observer le Nil qui se dessine par les lumières des habitants. [...]
[...] Nous pouvons parler aussi du croissant fertile organisé en plaine où les courts d'eau sont nombreux. C'est une région qui s'étend du sud-est de la Méditerranée, à la limite entre l'Égypte et Israël, qui longe la côte méditerranéenne, passe par le Liban puis la Syrie, qui s'incurve vers l'est en longeant les montagnes de la Turquie, et continue vers le sud entre les vallées du Tigre et de l'Euphrate, sur le territoire de l'Irak. Les montagnes qui bordent le Liban sont assez hautes pour avoir de la neige, qui en fondant lors des périodes chaudes alimente les sources d'eau. [...]
[...] Ces luttes menées par les autochtones et les paysans contres des industries destructrices, ont causé la mort de personnes depuis les années 80. Les industries promettent du travail et de l'électricité aux autochtones, mais les paroles ne sont jamais tenues. Par ailleurs l'impacte écologique est énorme, dans ces rivières il n'y a plus d'animaux, plus de poissons, elles se dessèchent et l'agriculture ne peut plus être pratiquée. L'extractivisme, comme l'explique le documentaire, est une logique anthropocentrée et criminelle. On retrouve ce même cas de figure au Laos, où lors d'un voyage j'ai pu observer de mes propres yeux les conséquences de l'installation d'un grand barrage hydroélectrique chinois sur la Namkhan. [...]
[...] À Luang Prabang, on m'a expliqué que cette année ( mars 2020) l'eau était particulièrement basse et que il était quasiment impossible de se déplace avec leurs bateaux « longues-queue ». Pourtant c'est un de leurs moyens de déplacement le plus important, comme les routes sont peu nombreuses et souvent en très mauvais états. Je souhaite finir cette dernière partie sur un exemple moins « exotique ». La Garonne, a comme caractéristique particulière lorsqu'elle traverse Bordeaux en direction de l'estuaire, d'avoir un « bouchon vaseux » qui lors des marées contrôle la séparation entre l'eau salée et l'eau douce. [...]
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