On peut définir la socialisation comme le mécanisme d'intériorisation des normes et des valeurs chez un individu. Autrement dit, le dispositif de socialisation revient à intégrer des principes et des règles de vie en société.
Notre société contemporaine montre que les rapports entre la famille et le processus de socialisation ont changé de nature. On peut constater une sensible évolution entre le rôle joué par la famille des années 50 et celui de la famille contemporaine, en tant qu'agent de socialisation.
[...] Les jeunes individus s'émancipent et agissent indépendamment de la contrainte référentielle des aînés : l'individu ne devant plus justifier son action en référence aux normes des aînés. La pratique religieuse des parents et des enfants selon des statistiques issues de la Revue française de sociologie-XXXI- apparaît comme un indice de ce phénomène. En effet des parents pratiquant de façon régulière la religion ont des enfants qui ont une pratique irrégulière de celle-ci. Ce constat met un doigt sur un processus mis en marche à savoir la variation et le décalage des pratiques des enfants par rapport au choix effectif des parents. [...]
[...] Le rôle de la famille contemporaine comme agent de socialisation On peut définir la socialisation comme le mécanisme d'intériorisation des normes et des valeurs chez un individu. Autrement dit, le dispositif de socialisation revient à intégrer des principes et des règles de vie en société. Notre société contemporaine montre que les rapports entre la famille et le processus de socialisation ont changé de nature. On peut constater une sensible évolution entre le rôle joué par la famille des années 50 et celui de la famille contemporaine, en tant qu'agent de socialisation. [...]
[...] La transmission des idées politiques apparaît également comme un très bon exemple. En effet, celle-ci s'effectue beaucoup mieux aujourd'hui qu'hier, le sujet n'est plus tabou, on accepte d'en parler en famille, d'émettre avis et positions divergentes sans que cela ne puisse créer de conflits irréparables. Annick Percheron, dans son ouvrage La Famille, l'état des savoirs (1991), parle même d' héritage politique lié à une certaine banalisation des sujets politiques au sein de la famille. Néanmoins, un paradoxe demeure : on parle davantage de politique aux jeunes générations, que ce soit par le biais des médias ou au sein du cercle familial. [...]
[...] La transmission des idées politiques par la famille s'effectue beaucoup plus facilement dans notre société actuellement qu'à l'époque de nos aînés. En revanche, ce n'est pas sans conséquence. Il semblerait que laisser une plus grande marge de manœuvre aux jeunes quant à leur positionnement politique permettrait de sauver la participation de ceux-ci. Pour conclure, les chiffres concernant la pratique religieuse de G. Michelat dans la Revue française de sociologie-XXXI- ainsi que les connaissances de la politique chez les jeunes montrent la persistance du rôle de la famille dans la transmission des normes et valeurs. [...]
[...] Le comportement des jeunes devant la politique ne serait-il pas alors le reflet d'un rejet en amont : celui d'une ancienne génération ayant obtenu cette culture de la politique, qui vote donc encore, mais qui ne demeure pas moins désabusé par un système actuellement bancal ? Doit-on rejeter alors la faute à une crise de la politique, et par conséquent de la démocratie, ou à une forte tendance à l'échange des points de vue et à la transmission des opinions ? Doit-on donc rejeter la faute au rôle joué par la cellule familiale dans le processus de socialisation ? [...]
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