Rites corporels, anthropologie, vie quotidienne, rites de passages, Durkheim, Van Gennep
Le mot « rite » vient du latin ritus qui correspond à un culte, une cérémonie religieuse ou, plus largement, une coutume. Selon Maisonneuve, les rituels peuvent être religieux ou non, collectifs ou privés, être relatifs à la vie quotidienne ou à certaines superstitions. Il s'agit d'un concept transdisciplinaire en sciences humaines et sociales.
[...] Les rites de la vie quotidienne Goffman, influencé par les analyses Durkheimiennes, définit le rituel comme étant « un acte formel et conventionnalisé par lequel un individu manifeste son respect et sa considération envers un objet de valeur absolue, à cet objet ou à son représentant ». Cette définition sociologique impliquant la notion de respect bouleverse la conception Durkheimienne dans le sens où le rite ne se rapporterait pas uniquement à un objet mais constituerait en soi les individus, dans la mesure où ceux-ci feraient appel à leurs affects. Il s'agit là d'une conception à la fois symbolique et sociale. [...]
[...] En conclusion, les rites corporels dans les sociétés antiques comportaient déjà une double fonction, à la fois rites de passage et rites de la vie quotidienne. De nos jours, les rites corporels ont davantage tendance à s'insérer dans la vie quotidienne et tendent à un usage plus esthétique que symbolique, à tel point qu'ils constituent une mine d'or commerciale : en effet, le marketing s'est emparé des notions de « rites » et « rituels », termes que l'on retrouvera dans des publicités, des produits cosmétiques et même des noms de marques : par exemple, la stratégie marketing de la marque de produits cosmétiques et bien-être « Rituals » ne tourne qu'autour de la notion de rituels. [...]
[...] et rythment le déroulement de la vie humaine. Ils se distinguent en trois étapes successives : séparation, marge, agrégation. Van Gennep utilisera notamment l'analogie des passages matériels pour définir les rites de passage. En 1982, dans un article nommé « Les rites comme actes d'institution », Bourdieu critiquera l'ouvrage de Van Gennep : « Avec la notion de rite de passage, Arnold Van Gennep a nommé, voire décrit, un phénomène social de grande importance ; je ne crois pas qu'il ait fait beaucoup plus ». [...]
[...] Le sociologue considère les rites de la vie quotidienne comme un langage universel, c'est-à-dire que chaque acteur peut avoir des comportements possibles tout en conservant une réserve personnelle, secrète de comportements non-effectués susceptibles de renverser les structures déjà établies pour en créer de nouvelles lorsqu'ils sont effectués. Par exemple, lorsque deux individus dans le rôle d'amis sont impliqués dans une dispute et montrent des comportements inhabituels et inattendus l'un envers l'autre, ils renversent leur structure sociale et peuvent ainsi devenir ennemis. Les rites de passage Au début du XXème siècle, Van Gennep fait état d'une nouvelle catégorie de rites qui donnera son nom à son ouvrage Les rites de passage. [...]
[...] Nous nous intéresserons ici en particulier au corps comme sujet de beauté et comme lieu disponible pour y trouver des marques symboliques. Le tatouage constitue la forme la plus ancienne de signe culturel : il s'agit de marquages, sous forme de dessins ou d'inscriptions, gravés à même la peau de manière volontaire. Il se distingue donc des marques involontaires telles que les blessures ainsi que des modifications de surfaces, telles que le maquillage, du fait de son caractère durable. Toutefois il convient de rappeler que de nos jours, les tatouages peuvent être temporaires tout comme le maquillage peut être semi-permanent. [...]
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