Risques multiplication des normes, inconscient collectif, communication, transmission sociale, valeurs, philosophie, Aristote, pathologie, normativité sociale, Jean-Paul Sartre, religion, sciences, Révolution industrielle, taylorisme, sentiment d'appartenance, cohésion sociale, normes juridiques, monde du travail
Nos actions quotidiennes sont guidées par un certain nombre de codes établis, que nous respectons souvent à notre insu. Ces usages, souvent inscrits dans notre inconscient collectif, vont aussi nous inciter à communiquer, à agir et à nous comporter différemment selon notre interlocuteur, le lieu dans lequel nous nous situons et en fonction du contexte général qui nous entoure : par rapport à autrui et à notre environnement extérieur. En effet, nous nous comportons, généralement, de façon radicalement différente avec nos proches que nous le faisons face à une personne qui nous est inconnue.
De la même manière, dans un contexte professionnel, nos agissements contrasteront avec ceux adoptés entre amis ou dans un cadre familial. Nous sommes donc soumis à un grand nombre de normes qui guident nos actes du quotidien. Celles-ci, se définissent comme "un ensemble de règles de conduite qui s'imposent à un groupe social", elles peuvent être clairement définies ou s'imposer naturellement à tous si chacun des membres adopte un comportement semblable face telle ou telle situation définie, dans un cas de consensus.
[...] Le fait d'appartenir à un groupe va créer une relation d'intersubjectivité entre ses membres. Ce concept, initié par Kant renvoie à la notion que toute expérience humaine n'est pas celle d'un être isolé et coupé du monde, mais celle d'un être en rapport avec d'autres21. En effet, l'homme ne peut rien expérimenter seul. La seule volonté de se définir, déterminer son rôle dans le monde ou dans le groupe ne peut se faire sans tenir compte du point de vue des autres membres du groupe, car nous partageons des valeurs communes qui ne nous permettent pas d'avoir un jugement purement subjectif. [...]
[...] Les règles, et normes sociales Nous utilisons de nos jours deux usages distincts à la notion de « norme sociale ». Dans son premier sens, l'expression désigne les règles de droit du travail qui ont vocation à s'imposer dans le cadre professionnel et qui sont renforcées et sanctionnées par les institutions (juridiques, étatiques, internationales). On parlera ici de règles formelles. Cependant, il s'agit ici d'un sens extrêmement restrictif puisque dans un sens plus général cela correspond également à l'ensemble « des règles prescrivant un comportement déterminé dans une société donnée, prescription renforcée par la possibilité de sanctions en cas de transgression. [...]
[...] Qu'est-ce qu'une norme ? Le mot « norme » renvoie à une notion compliquée. Il est relativement facile pour chacun d'entre nous d'indiquer, ou d'énumérer, un certain nombre de normes que nous connaissons ou auxquelles nous sommes par exemple confrontés quotidiennement. Cependant, répondre à la problématique « qu'est qu'une norme ? » est une tout autre affaire. Le mot « norme » est donc le plus souvent utilisé de manière confuse. Le terme tire son origine du latin. Il a pour origine étymologique latine : norma « équerre, règles ». [...]
[...] Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Illustration 2 : Exemple de fruits et légumes interdit à la commercialisation (Les fruits et légumes "moches", stars des ventes en supermarchés. Lexpress.fr/) La multiplication de normes concernant les entreprises a des conséquences importantes qui tendent à limiter l'innovation et coûte très cher aux entreprises dans leurs travaux de mise en conformité avec la réglementation. Certaines voix s'élèvent pour tenter de la contester, mais face à leur faible nombre il est évident que l'inflation normative n'est pas prête d'être stoppée. [...]
[...] La population nationale est donc directement concernée par ces évolutions. Si l'on reste sur les conséquences que la multiplication des règles va avoir sur les entreprises, on constate qu'elle va être un gros frein à l'innovation qui consiste en le fait « d'innover, d'introduire, de créer quelque chose de nouveau [39]». En effet, on remarque que le fait d'innover réside dans l'idée d'une remise en cause de son fonctionnement. Les sociétés très ancrées dans un processus de respect des règlementations se caractérisent par une difficulté d'évolution et d'innovation, en raison de multiples procédures de contrôle, de certifications qui tendent à les protéger des risques liés à la nouveauté. [...]
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