Le féminisme possède deux attributs lexicaux : il renvoie aux femmes et possède le marqueur de l'idéologie, le suffixe « –isme ». Résumer le féminisme à une idéologie servant la cause des femmes par les femmes est toutefois réducteur pour embrasser la question sous-jacente qui est posée : le féminisme est-il mort ? Qu'est-il dans l'histoire moderne des sociétés dites occidentales ? A-t-il apporté des changements dans les structures socio-politiques que nous connaissons aujourd'hui ? Quelles sont les caractéristiques qui permettent de parler du féminisme en général, sans pour autant écarter les variations de genre qu'il accepte en son sein ? Quel est le dénominateur commun qui a permis au féminisme d'émerger, de se construire et de rester une référence, encore, aujourd'hui ?
La question posée fait le lien entre passé et présent. C'est autour de la recherche d'une continuité, d'un fil rouge entre ces deux temps que la réflexion va porter. Il est nécessaire de remonter aux origines de ce que nous entendons par féminisme, de la référence qu'il porte en lui, puis d'examiner les changements qu'il a déclenchés, pour enfin, voir si cette histoire perdure et si le combat qui l'a forgé est le même, aujourd'hui.
[...] Parler des restes du féminisme revient donc à soupeser l'influence des acquis, des mouvements, des mesures politiques et juridiques qu'englobe ce terme. ( Féminisme et suffragisme Le féminisme est un concept multiforme. Il désigne d'abord la prise de conscience et la bataille d'individus (souvent des femmes) au nom d'un manque d'égalité entre hommes et femmes. Le féminisme est, au début du XXème siècle, un rassemblement à visées politiques et dans le seul but d'accorder le droit de vote aux femmes que ne leur alloue pas le suffrage universel. [...]
[...] Que reste-t-il du féminisme ? Le féminisme possède deux attributs lexicaux : il renvoie aux femmes et possède le marqueur de l'idéologie, le suffixe –isme Résumer le féminisme à une idéologie servant la cause des femmes par les femmes est toutefois réducteur pour embrasser la question sous-jacente qui est posée : le féminisme est-il mort ? Qu'est-il dans l'histoire moderne des sociétés dites occidentales ? A-t-il apporté des changements dans les structures sociopolitiques que nous connaissons aujourd'hui ? Quelles sont les caractéristiques qui permettent de parler du féminisme en général, sans pour autant écarter les variations de genre qu'il accepte en son sein ? [...]
[...] Au niveau théorique, le féminisme semble buter contre sa propre faille originelle, avoir fondé sa philosophie sur une assignation de rôles sociale. Le féminisme risque d'être dépassé car concurrencé par la question des genres qui tend à devenir un nouveau référent du sujet. Bibliographie Ouvrages CHAPERON, Sylvie, Les années Beauvoir. 1945-1970, Fayard, Paris GOFFMAN, Erving, L'arrangement des sexes, éd. La Dispute, Paris LIPOVETSKY, Gilles, La troisième femme. Permanence et révolution du féminin, Gallimard, Paris RIOT-SARCEY, Michèle, Histoire du féminisme, Paris, La Découverte Sites http://chiennesdegarde.org www.lexpress.fr Cf. Herculine Barbin, dite Alexina B., témoignage d'un hermaphrodite édité par Michel FOUCAULT en 1978. [...]
[...] La sociologie a le quasi monopole de la critique actuelle du féminisme. Car ce mouvement s'est appuyé sur un terme qui, en sociologie, n'est pas entièrement satisfaisant pour rendre compte des nouveaux défis du féminisme, aujourd'hui : le mot sexe C'est sur le décalage entre le statut des individus dits masculins et féminins de la société, et la façon qu'ils ont de se considérer culturellement comme hommes et femmes et donc différant par le sexe, que le féminisme dont on a présenté les acquis s'est bâti. [...]
[...] Qu'est-ce que l'égalité hommes-femmes du féminisme ? Si le féminisme a été tour à tour universaliste et différentialiste, c'est peut-être parce que l'égalité à laquelle les féministes aspirent ne répond pas à une définition précise et stable. Il est en effet difficile de départager le plus égalitaire des deux points de vue : accéder à une égalité par des mesures qui cautionnent les différences entre les sexes en les comblant par des mesures intentionnellement inégalitaires (exemple de la discrimination positive ou fonder cette égalité par une égalité de traitement entre hommes et femmes, au nom du refus de l'assignation d'un sexe au sujet par le social ? [...]
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