Depuis près de trois siècles l'Occident évolue dans sa façon d'analyser et de se représenter la réalité sociale. La politique a été d'abord la seule façon de penser l'organisation de la société. Avec l'apparition de la révolution industrielle, l'économique et le social avec ses entrepreneurs et la loi du marché sont devenus les nouveaux critères d'explication des rapports humains. Partage des richesses, lutte des classes, opposition capital-travail, culture ouvrière sont les expressions et concepts qui accompagnent cette révolution industrielle. Dès le début, le travail des ouvriers, opposé au capital des propriétaires, est au cœur des enjeux du développement du capitalisme. Les entrepreneurs cherchent les moyens d'obtenir une productivité maximale, les syndicats s'organisent pour améliorer les conditions du travail des ouvriers. Une longue histoire, faite de négociations et de combats, a traversé les Trente Glorieuses pour connaître au début des années 1980 une profonde mutation. Cette nouvelle transformation du capitalisme de l'ère post-industrielle dans le cadre de la mondialisation bouleverse les pratiques sociales et n'est pas sans effet sur la nature du travail. Le monde du travail, jusqu'alors centre de vie des individus et champ de lutte pour les travailleurs laisse la place à un nouveau paradigme culturel.
[...] De la gestion autocentrée de la production, s'est substituée une nouvelle organisation : la production est désormais envisagée d'une manière transversale et globale. L'entreprise post- industrielle s'appuie sur un réseau de sous-traitants et sollicite de nouveaux acteurs extérieurs à l'entreprise, parfois à l'étranger. L'externalisation de certaines activités (comptabilité, nettoyage, gardiennage . lui permet de se recentrer sur les activités les plus nobles de la production (conception, recherche et développement . ) Il existe en effet une dissociation des fonctions économiques conception, fabrication, distribution, les unités de fabrication étant de plus en plus délocalisées vers les Pays en voie de développement. [...]
[...] La configuration du travail dans la société post-industrielle laisse les travailleurs à la fois isolés, soumis et peu protégés. Il est donc fondamental que de nouvelles formes de régulations soient trouvées à la fois pour contrôler les pratiques capitalistes et pour mieux protéger les salariés. Ce qui manque depuis quarante ans, c'est un renouveau des organisations syndicales qui pourront négocier de nouvelles conduites politiques adaptées à la société post-industrielle et au nouveau capitalisme ; mettant le travailleur au centre des préoccupations de l'entreprise. [...]
[...] A l'heure de la globalisation économique, l'entreprise reste un acteur central de nos sociétés post-industrielles. L'éclatement du processus de production a donc inévitablement une incidence sur les salariés et plus généralement sur la société. En fait, la nouvelle organisation du travail a complètement dénaturé les relations humaines au sein de l'entreprise. Précédemment, le rôle et la position du salarié dans la chaîne de production étaient clairs et bien définis. Il rendait compte à son supérieur hiérarchique et relayait l'information à son équipe. [...]
[...] Une longue histoire, faite de négociations et de combats, a traversé les Trente Glorieuses pour connaître au début des années 1980 une profonde mutation. Cette nouvelle transformation du capitalisme de l'ère post-industrielle dans le cadre de la mondialisation bouleverse les pratiques sociales et n'est pas sans effet sur la nature du travail. Le monde du travail jusqu'alors centre de vie des individus et champ de lutte pour les travailleurs laisse la place à un nouveau paradigme culturel. Considérant le milieu du travail comment et pourquoi est-on entré dans ce nouveau paradigme ? [...]
[...] Bien que très hétérogènes, les mouvements culturels contemporains se dégagent de la sphère privée pour se hisser sur la scène publique. Ils sont aussi nombreux et variés que les nouveaux enjeux de la mondialisation : revendications collectives des minorités : immigrés, mouvement féministe, écologiste, pacifiste . Bref, ce qui caractérise la société post-industrielle, c'est qu'elle est entrée dans un nouveau paradigme culturel, selon le titre du livre d'Alain Touraine. Autrement dit, les revendications d'ordre politique et social s'effacent au profit des nouvelles luttes pour l'amélioration des droits culturels. [...]
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