La rentrée littéraire : marketing ou phénomène de société ?

Thèmes abordés

Rentrée littéraire, événement culturel, nouvelles publications, marketing culturel, phénomène de société

Résumé du document

Chaque année, entre fin août et début octobre, les rayons des librairies sont envahis par des centaines de nouvelles publications. S'il ne s'agit pas en vérité de la période la plus abondante en matière de nouvelles publications ou de vente, c'est néanmoins traditionnellement le moment où les maisons d'éditions mettent en avant leurs auteurs best-sellers et leurs nouveaux poulains. Depuis quelques années, cet événement culturel a pris un aspect bien plus commercial, avec un véritable buzz autour de certaines publications.

Extraits

[...] A présent, les auteurs mettent leurs dernières frasques télévisuelles au profit des ventes de leur livre. Par exemple, on a souvent vu Amélie Nothomb à la télévision ou encore Virigine Despentes, qui est aussi réalisatrice . sans que cela nuise néanmoins à sa popularité Certes, la rentrée littéraire profite largement d'une publicité à l'aspect très commercial, mais ce phénomène est-il entièrement négatif ? Ne peut-on pas plutôt y voir une évolution du rapport entre la société actuelle et la littérature ? [...]

[...] Un nouveau lecteur type commencera peut-être par le roman de tel auteur vu dans un talk show et donc l'éditeur fait la promotion à coup de pub sur tous les abris-bus, mais ce sera peut-être le déclic qui lui donnera le goût de la lecture, et au fil des pages, il deviendra tout à fait capable de se forger sa propre opinion et de ne plus être l'esclave des dernières tendances. Conclusion: En conclusion on peut dire que la rentrée littéraire reste un phénomène de société qui s'adapte à elle. On peut regretter le trop plein de marketing autour d'elle mais elle garde un intérêt pour le grand public en tant que vitrine de la littérature actuelle. [...]

[...] Ils sont des sortes de publicité gratuite que personne ne voudrait manquer car Noël est la plus importante période de vente de l'année. En plus de cela on retrouve la publicité plus habituelle pour d'autres produits mais qui se développe depuis quelques temps pour les livres. Il s'agit des affiches que l'on retrouve dans le métro, les abribus et la rue. Par exemple, vous avez sûrement du voir récemment des affiches pour les tomes de Millenium de Stief Larsson. Les éditeurs et auteurs adaptent aussi leur communication aux media d'aujourd'hui comme Internet. [...]

[...] Ces derniers ont beau ne pas pouvoir participer aux prix littéraires français, il est désormais courant pour leurs éditeurs de les présenter à cette période clé de l'année. De la même manière, le choix s'est également élargi en matière de genres : la rentrée littéraire ne se borne plus aux romans classiques et aux essais. Désormais, on retrouvera également à cette période de l'année sur les rayonnages des sous-genre autrefois jugés comme bien prestigieux, tels que les anciens romans de gare Policier, Science- fiction ou encore Fantaisie. [...]

[...] Parmi les Prix concurrents nous pouvons citer le Prix de Académie Française, qui est de loin le plus ancien, ou encore le très couru Prix Renaudot, décliné depuis quelques années en Renaudot des Lycéens décerné, comme son nom l'indique, à la suite des votes de quelques milliers de lycéens. Ce dernier exemple montre bien l'évolution d'une pratique ancienne en un phénomène de société moderne : le public a changé, et la culture s'est donc adaptée. La rentrée littéraire est désormais loin de se cantonner à la centaine de romains qui concourraient pour les prix de novembre. [...]