L'embonpoint est aujourd'hui redouté et la graisse bannie de nos cuisines. On peut se demander pourquoi l'embonpoint, autrefois synonyme de beauté et de santé est aujourd'hui combattu et associé à une bataille. La minceur est-elle l'unique effet d'une mode temporaire ou a-t-elle aussi des causes plus profondes ? Nous verrons dans un premiers temps l'effet de la mode sur la relation au corps, puis quelles sont les raisons sous-jacentes à la condamnation qui frappe aujourd'hui la graisse et l'embonpoint.
Si depuis le XXe siècle la graisse est devenue un combat, elle était avant cela un signe de bonne santé, de beauté et de plaisir comme nous le montre Rubens et Maupassant. Une personne mince était alors malade et fragile. Quant à elles, les personnes dodues et replètes étaient symboles de beauté, de joie puisqu'elles ne se privaient des plaisirs de la vie, de santé. Didon, « éclatante de beauté » selon Virgile, est ainsi peinte par Rubens comme une femme aux formes généreuses.
De nos jours, aucun mannequin dans les magazines autant féminins que masculins n'est en surpoids. Bien au contraire, nos icônes de beauté sont minces voire maigres. Une star qui a des formes est considérée grosse et les magazines peoples n'hésitent pas à pointer du doigt ces stars qui ont de la cellulite ou des cuisses généreuses. Aujourd'hui, les femmes comme les hommes se doivent d'être fins, élancés, musclés pour correspondre aux critères de mode. L'article de Claude Fischler nous décrit parfaitement les icônes d'aujourd'hui en utilisant la métaphore du félin. (...)
[...] Mais d'autres raison à ce nouvel engouement pour la minceur existent en dehors de la mode. En effet, Fischler nous rappelle que cette mode a été déclenchée après la prise de conscience que la graisse n'apportait rien de bon, au contraire. Aujourd'hui, nous savons que manger trop gras, trop sucré, trop salé est mauvais pour la santé, qu'il faut manger cinq fruits et légumes par jour pour être en forme et en bonne santé. La minceur est, en plus d'un effet de mode, la condition pour être bien dans son corps. [...]
[...] Les études se suivent pour nous démontrer qu'un corps sain, entretenu est en meilleur santé et rallonge l'espérance de vie. La mode suit seulement ce constat. En voulant être beau et en pleine santé, nous consacrons beaucoup de temps et d'énergie à lutter contre la graisse, à essayer d'avoir ce corps parfait. Jean Baudrillard, dans La Société de Consommation, nous démontre que la société de consommation, en nous rendant libre de consommer à notre guise, nous a au contraire permis de surveiller notre alimentation et de tenter de sculpter notre corps à l'image de la mode, même plus. [...]
[...] La minceur est-elle l'unique effet d'une mode temporaire ou a-t-elle aussi des causes plus profondes ? Nous verrons dans un premiers temps l'effet de la mode sur la relation au corps, puis quelles sont les raisons sous-jacentes à la condamnation qui frappe aujourd'hui la graisse et l'embonpoint. Si depuis le XXe siècle la graisse est devenue un combat, elle était avant cela un signe de bonne santé, de beauté et de plaisir comme nous le montre Rubens et Maupassant. Une personne mince était alors malade et fragile. [...]
[...] Bien au contraire, nos icônes de beauté sont minces voire maigres. Une star qui a des formes est considérée grosse et les magazines peoples n'hésitent pas à pointer du doigt ces stars qui ont de la cellulite ou des cuisses généreuses. Aujourd'hui, les femmes comme les hommes se doivent d'être fins, élancés, musclés pour correspondre aux critères de mode. L'article de Claude Fischler nous décrit parfaitement les icônes d'aujourd'hui en utilisant la métaphore du félin. De plus, on voit apparaître depuis quelques années des régimes à la mode (chrono régime, régime dissocié, régime protéiné, ) qui évoluent au cours du temps. [...]
[...] Au-delà de la mode ou de la beauté, la minceur est synonyme de forme et de santé. Un esprit sain dans un corps sain, disait Juvénal en 65 après J-C. Même si nous avons l'impression que la mode est l'unique raison de cet attachement à la minceur, nous avons pu démontrer que les raisons médicales, ou de bien-être sont bien plus anciennes et ancrées dans nos esprits que l'effet de mode. Aujourd'hui, en plus de combattre l'obésité, notre société doit s'attacher à combattre les dérives de ce culte de la minceur et des muscles : les mouvements pro ana les parents qui font de leurs enfants de bodybuilders, les stéroïdes, les dérives de cette minceur sont grandes, et pourtant ne collent pas avec l'idée de bien-être et de santé. [...]
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