réflexion, sociologique, classes, sociales, tentative, définition
Depuis l'abolition de la société d'ordre, le concept de classe sociale est devenu un enjeu théorique majeur dans les débats sociologiques. L'inflation des définitions concurrentes est la preuve que celles-ci dépendent d'une vision déjà problématique (vision conflictuelle/vision consensuelle) du fonctionnement des sociétés.
La première interrogation que soulève la question est de savoir si « une classe sociale » est une abstraction nominaliste ou bien une réalité empirique. Mais dans chaque cas il faut commencer par s'interroger sur ce que pourraient être les critères aptes à distinguer les différentes classes sociales. En effet la question posée ne soulève qu'en dernière instance la problématique de la disparition des classes dans la société contemporaine et leur absence conséquente de réalité. Cet éminent débat ne pourra donc pas être traité ici.
Malgré les efforts de tous les théoriciens successifs pour imposer leur définition, aucune ne fait encore consensus. On peut néanmoins tenter de trouver des dénominateurs communs parmi elles.
[...] Cela montrerait les clivages politiques entre les classes sociales. Le malaise des classes moyennes est légèrement plus lisible politiquement : apeurés par la polarisation de l'espace social (comparaison du sucre dans le café) et angoissé par la mobilité sociale descendante, les nouvelles générations sont descendues dans la rue contre le CPE et la réforme Fillon en 2005 et ont voté non au TCE Mais en dehors de ces rejets les jeunes issus des classes moyennes sont fortement désintéressés de la politique et ne semblent pas prêts à participer à une profonde remise en cause du régime politique ( La conjonction des critères objectifs et subjectifs est rare, comme le dit Chauvel il ne suffit pas de se ressembler pour se rassembler D'ailleurs l'évolution du conflit social, la disparition du vote de classe au profit du vote sur enjeu et l'individualisme croissant empêchent de conclure à l'existence de classe sociale réelle aujourd'hui. [...]
[...] Dans une société capitaliste les inégalités économiques sont fortement explicatives des hiérarchies Pour reprendre la théorie marxiste, les classes sociales se distinguent d'abord par leur place dans le processus de production et par le rapport à la propriété. Les deux classes marxistes principales (il en a en fait distingué en conflit sont bien sûr les prolétaires et les bourgeois. En actualisant cette dichotomie on distinguerait notamment le couple ouvriers- employés qui forment la classe populaire et cela serait considérer que leur conditions sont équivalentes. Mais qu'y a-t-il de commun entre un ouvrier qualifié d'une entreprise mondialisée et d'un ouvrier spécialisé dans une entreprise déclinante de textile ? [...]
[...] Les deux n'ont aucun intérêt commun puisque l'un souhaite sans doute le libéralisme et l'autre le protectionnisme. De même, que faire des travailleurs pauvres, des exclus de l'espace social, des salariés embauchés par des contrats atypiques Avec l'Etat providence il est possible de subsister sans être actif. Les inégalités de richesse semblent être un critère plus pertinent pour distinguer un nombre limité de classes sociales. Le revenu se compose des revenus de transferts ainsi que du revenu primaire. Ce dernier est composé du salaire ainsi que des revenus du capital. [...]
[...] Cette inscription de la classe dans le temps forme l'identité temporelle, un des 3 critères de classe pour Chauvel avec l'identité culturelle et collective. (Nous avons vu toute une série de critères pouvant être utiles pour discriminer des groupes sociaux. Mais une classe sociale, si cela existe, doit avoir conscience d'elle-même, sinon elle n'est qu'une classe en devenir ou un groupe social ayant des attributs semblables. Une classe sociale doit avoir l'identité collective de Chauvel, c'est-à-dire avoir conscience de partager des intérêts communs à défendre. II . ayant conscience de sa propre existence. [...]
[...] C'est ainsi que selon son goût, on achètera des vêtements Jennifer Zara ou Dior ! Comme l'a montré Bourdieu dans la Distinction il apparaît que l'ensemble des goûts, en matière de nourriture, de vêtement, de musique ou de cinéma, forment un système appelé l'habitus de classe. Celui-ci fonctionne comme une matrice de perception, d'appréciation et d'actions hérité de l'éducation est donc de l'immersion dans une classe. L'achat de biens plutôt que d'autres est donc plus ou moins inconscient. Une des critiques les plus pertinentes de cette conception est celle formulée par Lahire en 2004 dans La culture des individus. [...]
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