Pourquoi les reality-shows ? Je dois bien avouer que je ne pensais pas que ce sujet aurait un tel intérêt par rapport au cours. Etant intéressé par les médias, je voulais donc analyser un changement dans ce domaine. Mais c'est seulement à la fin du travail que j'ai remarqué à quel point les reality-shows condensaient une multitude de changements au niveau télévisuel. De plus, ces changements au sein de la télévision ne semblent être que des symptômes des changements que la société au sens large connaît à l'heure actuelle.
Je ne pensais pas non-plus que ce travail m'aiderait particulièrement pour mon mémoire. C'était une erreur. Via l'étude des reality-shows, et grâce aux différents auteurs abordés, j'ai pu approcher la question ô combien complexe du lien entre le fond et la forme à la télévision. Effectivement, comme nous le verrons au long de ce travail, si ce type d'émission est symptomatique des changements culturels actuels, les sujets d'émission le sont tout autant. On peut également penser que ce type de sujets n'aurait pu être traités télévisuellement dans d'autres d'émissions; et que le dispositif mis en place par ce genre d'émission ne peut avoir comme sujets que ceux que nous allons aborder.
Deux sources très importantes et complémentaires m'ont particulièrement aidé dans cette recherche. Il y a d'un côté Dominique Mehl et son ouvrage: La télévision de l'intimité; et bien sûr Alain Ehrenberg et L'individu incertain. Ce qui est intéressant, c'est que, avec la même perspective, ils mettent l'accent sur des changements différents que l'on peut relever dans les reality-shows. Dominique Mehl s'attache plus à analyser le lien entre la parole privée et la parole publique; quant à Alain Ehrenberg, il met davantage l'accent sur la subjectivité et le type de relation que l'on peut trouver dans ce type de programme.
Ces deux ouvrages me semblent complémentaires, ils seront également complétés par plusieurs autres ouvrages et articles.
Au niveau empirique, le travail a consisté d'une part en une video-analyse, pour reprendre les termes de A. Ehrenberg, avec une analyse, aussi bien sur le fond que sur la forme, de plusieurs émissions, ainsi que l'observation, plus passive - dans le but de s'imprégner -, d'un nombre considérable d'émission de ce genre ces derniers mois. Et d'autre part, de l'analyse de la manière dont les responsables des émissions analysées (chaînes, réalisateurs, présentateurs, etc.) se présentent, que ce soit dans les programmes-tv, la presse, ou encore sur Internet.
Ce travail n'est - cela va sans dire - pas complet. Les reality-shows n'ont été abordés que superficiellement. Etant donné que ceux-ci canalisent une multitude de changements, un seul travail n'y aurait pas suffit. Mais certaines pistes ont néanmoins été lancées…
[...] Ce qui est intéressant ici, c'est que pour A. Ehrenberg, Psy-show fut " à la fois un événement pour la télévision et un non-événement pour la société, parce que l'entrée du for intérieur sur le petit écran s'est produite alors qu'il régnait déjà partout dans la société. " La télévision est représentée ici donc comme un miroir des tendances que l'on peut dégager dans la société . Cette approche de la télévision, on peut la retrouver chez les différents auteurs repris dans ce travail. [...]
[...] Deux sources très importantes et complémentaires m'ont particulièrement aidé dans cette recherche. Il y a d'un côté Dominique Mehl et son ouvrage: La télévision de l'intimité; et bien sûr Alain Ehrenberg et L'individu incertain. Ce qui est intéressant, c'est que, avec la même perspective, ils mettent l'accent sur des changements différents que l'on peut relever dans les reality-shows. Dominique Mehl s'attache plus à analyser le lien entre la parole privée et la parole publique; quant à Alain Ehrenberg, il met davantage l'accent sur la subjectivité et le type de relation que l'on peut trouver dans ce type de programme. [...]
[...] La deuxième se distinguerait de la première, notamment sur deux points: tout d'abord, l'effacement du médium télévision dans la paléo- télévision, " en tant que sujet de l'énonciation en particulier par la quasi-absence du regard à la caméra, par l'oblitération des artifices comme la perche, la caméra et, plus généralement, de tous les procédés qui auraient empêché le téléspectateur d'accéder directement à la réalité; ensuite, la séparation nette entre la réalité et la fiction dans la paléo- télévision et le mélange des genres dans la néo-télévision. On voit donc cette volonté, à l'heure actuelle de rapprocher la fiction de la réalité, mais de quelle réalité ? Une réalité fantaisiste mais crédible. [...]
[...] Les reality-shows n'ont été abordés que superficiellement. Etant donné que ceux-ci canalisent une multitude de changements, un seul travail n'y aurait pas suffit. Mais certaines pistes ont néanmoins été lancées Contexte et première approche du changement Apparition des reality-shows, fin des spectacles de variétés ? Au début des années 90, des spectacles provoquant font leur apparition sur les écrans de la télévision européenne: mésententes familiales, détresses conjugales, malaises existentiels s'exhibent sous les projecteurs; tandis que des secrets sont divulgués, la pudeur est mise à mal par des reportages ou interviews indiscrets. [...]
[...] Dès le début: les critiques . Que l'on appelle tout cela " télévision de l'intimité " ou " spectacle de réalité ces nouveautés signent la naissance d'une télévision qui mêle deux inspirations conjointes: l'irruption de la parole profane sur la scène publique d'un côté, la valorisation du témoignage privé de l'autre. Ces émissions mettant en scène l'intimité des personnes ordinaires ont, toutes, provoqué de vives réactions d'hostilité: exhibitionnisme, voyeurisme, simulacre de démocratie directe, etc. Le reality-show est devenu, dès son apparition sur les écrans, le symbole de la dépravation médiatique. [...]
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