Le rapport des jeunes à la politique

Résumé du document

A partir des premières enquêtes américaines des années 50 et 60, Easton et Dennis ont construit un modèle hypothétique d'intégration progressive du politique en quatre phases successives, qui se développerait entre 7 et 14 ans environ :
La politisation, phase de sensibilisation à l'univers politique. La personnalisation, lorsque l'enfant établit une première relation directe avec le système politique. L'idéalisation des figures d'autorité, maire, président et du pouvoir qu'elles symbolisent. L'institutionnalisation, lorsque l'enfant élargi et rationalise progressivement sa perception su système politique.

Extraits

[...] Or, ces mécanismes de discrimination ne sont pas indépendants des logiques politiques ; ils en procèdent même largement. Instituer une langue officielle, en prescrire les normes, en imposer et en réglementer l'inculcation constituent des actes d'autorité politique, qui engagent les agents sociaux concernés dans des rapports de domination politique. En outre, l'école contribue-t-elle plus directement aux apprentissages politiques des élèves qu'elle socialise? Percheron apporte à nouveau quelques réponses à cette question : il s'avère que l'influence des professeurs sur les élèves est beaucoup plus faible que celle des parents sur les enfants. [...]

[...] Les jeunes perdent leur confiance en l'idée que les hommes politiques peuvent améliorer les conditions de vie : on assiste à un véritable désenchantement politique. Ils sont ainsi moins inscrits sur les listes électorales, ou s'inscrivent surtout les années où se déroulent des élections importantes. Au printemps des jeunes de 18 ans étaient inscrits. En revanche, en 1990 et 91, années sans élections majeures, la proportion des jeunes de 18 ans inscrits n'était que de 33%. Contrairement à ce qui se passe pour l'inscription, l'âge exerce une faible influence sur le taux d'abstention. [...]

[...] Le rapport des jeunes à la politique A. Crise de la représentation politique L'abstentionnisme aux présidentielles, 2ème tour : 1974: 1981: 1988: 18% 1995: Or, le scrutin présidentiel est celui qui mobilise le plus les électeurs. Perte de confiance des citoyens par rapport à la classe politique. L'univers des politiques et celui des citoyens apparaissent comme deux mondes séparés des jeunes penseraient que la plupart des politiques sont corrompus, et 72% estimeraient que ceux qui gouvernent ne se préoccupent pas des gens comme eux. [...]

[...] Le taux de reproduction inter- générationnelle des préférences politiques y est élevé et augmente au cours des années 80'. Ce renforcement de l'héritage politique serait dû à la transformation très profonde des conditions dans lesquelles se développe la socialisation politique des enfants, et notamment la "dédramatisation de la politique au sein des familles et le rapprochement des attitudes dans le domaine des valeurs morales". On peut mettre en évidence les quatre fonctions-clé qui conditionnent une reproduction "parfaite" par les enfants des préférences politiques de leurs parents : L'intensité de l'intérêt personnel des parents pour la politique L'intensité des orientations parentales L'homogénéité des préférences politiques des parents La visibilité des préférences politiques parentales La propension des enfants à reproduire les orientations politiques de leurs parents ne procède cependant pas d'une logique d'emprunt qui leur fournirait l'identité par procuration. [...]

[...] Il semblerait donc que même si les jeunes ont l'air de défendre e type de mouvement, ils ne s'y engagent pas massivement des jeunes se disent prêts à participer à une association pour la défense des droits de l'homme ou contre le racisme mais les taux réel d'adhésion se trouvent entre et 2%. Mais il existe des jeunes qui vont plus loin dans leurs engagements politiques. Ces militants qui ont adhéré à un parti ne sont pas nombreux mais ils existent. Le mouvement jeune revendique ainsi 58000 membres, suivi du RPR qui annonce 15000 à 20000 adhérents, de 16 à 34 an, et le mouvement des jeunes socialistes avec ses 6000 membres. [...]