Dans son ouvrage Bowling Alone : le déclin du capital social aux États-Unis, Robert D. PUTNAM, professeur à l'Université de Harvard suit les traces d'un père fondateur de la sociologie du début du XIXe siècle, Alexis de Tocqueville, premier à avoir reconnu l'importance de la société civile dans le bon fonctionnement et la survie des sociétés démocratiques. En effet, de nombreux chercheurs en sociologie se rejoignent pour défendre l'idée selon laquelle l'engagement civique tant national que local et les réseaux sociaux au sein d'une communauté sont à l'origine de l'existence d'une société civile vivante et solide et d'une tout autre forme de réussite économique que celle connue jusqu'alors.
Or, depuis 1776, les États-Unis apparaissent comme les précurseurs de ce nouveau modèle démocratique au sein duquel les réseaux d'engagement civique suscitent l'émergence d'une nouvelle forme de solidarité, conscience collective et donc de ce fait, confiance entre les Américains.
Dès lors, les sociologues ont choisi d'appeler ce phénomène d'engagement civique sans précédent dans l'Histoire mondiale, facteur de coopération et de coordination pour le bien de tous, le capital social.
[...] A ces deux principaux témoins de cet engagement civique, l'auteur met en lumière la réduction drastique de l'implication des hommes et des femmes dans les associations auxquelles ils s'identifiaient davantage le siècle dernier. En effet, à titre d'illustration, l'appartenance à un syndicat, à des clubs, aux associations des parents d'élèves et des professeurs et aux associations bénévoles, autrefois vecteurs essentiels de l'engagement civique américain au XXe siècle assistent aujourd'hui à une baisse soudaine et conséquente du nombre de leurs membres et par ce biais, de leur influence dans la sphère politique publique du pays. [...]
[...] Cette relation inverse à laquelle on assiste aujourd'hui ne peut pourtant pas s'expliquer uniquement par des raisons strictement politiques d'après l'auteur. De la même façon, la surprise demeure lorsque l'auteur précise que contrairement à ce radical désintéressement des affaires publiques, l'engagement religieux des Américains ne s'est réduit que de manière modérée alors même que le niveau d'éducation moyen a considérablement augmenté sur la même période. Ce constat s'expliquerait par le fait que le système religieux est le type d'association le plus influent aux Etats-Unis en raison de leur Histoire. [...]
[...] En effet, l'informatisation de la société et l'émergence de grands groupes industriels s'insérant dans la sphère privée des citoyens tels que les supermarchés, la location de DVD ou les cinémas réduisent grandement les chances de faire de vraies rencontres et de créer des liens durables et sincères contrairement aux lieux de rencontres traditionnels tels que l'épicerie de quartier ou encore le music- hall propice à ce sentiment d'appartenance à un groupe. Ainsi, de nombreuses raisons peuvent être conjointement à l'origine du déclin de l'engagement civique américain, autrement dit du capital social traditionnel. L'auteur s'interroge donc sur les conséquences et l'avenir qui risque d'en découler. Il serait de ceux qui pensent que le capital social n'est pas en train de disparaître, mais plutôt de se transformer et de s'épanouir dans d'autres domaines de la vie des citoyens, comme celui du travail notamment. [...]
[...] Les raisons du déclin du capital social aux Etats-Unis Dans son ouvrage Bowling Alone : le déclin du capital social aux États- Unis, Robert D. PUTNAM, professeur à l'Université de Harvard suit les traces d'un père fondateur de la sociologie du début du XIXe siècle, Alexis de Tocqueville, premier à avoir reconnu l'importance de la société civile dans le bon fonctionnement et la survie des sociétés démocratiques. En effet, de nombreux chercheurs en sociologie se rejoignent pour défendre l'idée selon laquelle l'engagement civique tant national que local et les réseaux sociaux au sein d'une communauté sont à l'origine de l'existence d'une société civile vivante et solide et d'une tout autre forme de réussite économique que celle connue jusqu'alors. [...]
[...] Il serait de ce fait pour que l'on se borne à redéfinir la notion de capital social au fil de l'évolution de la société. Néanmoins, M. Putnam insiste tout de même sur le fait que les pouvoirs publics doivent avoir un rôle à jouer dans la formation du capital social, étant donné qu'ils ont été à l'origine de son déclin dans certains domaines, car il affirme que cette notion ne peut être amenée à disparaître et que tous les moyens doivent être mobilisés pour cela. [...]
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