Racisme, discrimination, société, mode d'élection, discriminations racistes
Selon un sondage CSA réalisé pour le quotidien économique « La tribune » en mars 2008, 99% des agents de la fonction publique et 95% des salariés du privé considèrent comme « importante » la lutte contre le racisme et les discriminations qui reste donc, près de vingt ans après l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, une question centrale dans les pays développés. Le racisme théorise la hiérarchie des « races » et conclut à la nécessité de préserver la « race » prétendument supérieure de tout changement et à son droit de dominer les autres. Le racisme n'a aucune base scientifique et pourtant il a donné lieu à de nombreuses pratiques comme la traite des noirs ou la colonisation, dont le but était officiellement d'apporter la « civilisation ». C'est alors ce que Rudyard Kipling nomme en 1899 le « fardeau de l'homme blanc ». Pourtant la barbarie de la Seconde Guerre mondiale a disqualifié définitivement ces théories. L'historien Bainville considérait dans les années 1930 que « Mein Kampf était l'évangile du national-socialisme, ou plus exactement du nazisme ».
[...] Face à ces défis, il faudra toutefois résister à la tentation de mesurer par des statistiques l'importance de certains groupes ethniques contrairement à ce que demande la Conseil représentatif des associations noires (CRAN) qui espère par cela même accorder à ces différents groupes ethniques de nouveaux droits sur le modèle britannique. En effet des statistiques permettraient simplement de montrer qu'il existe de nombreuses discriminations par exemple en comparant la proportion de chômeurs dans deux groupes ethniques différents. Pourtant il est admis par le plus grand nombre que ces discriminations existent et des tests et sondages permettent d'en réaliser la proportion. [...]
[...] Des statistiques même réalisée anonymement seraient la source de dérives notamment sur la scène internationale. Certains justifierons les politiques anti -immigration en comparant les statistiques françaises avec celles britanniques pour aboutir à une certaine uniformisation. Enfin l'Histoire nous a montré les multiples dérives qu'on engendré les tentatives de fichages ou de statistiques ethniques dont notamment les épurations les génocides. Devant ces tentations qui ouvrent la porte à de multiples dérives, il faut rappeler l'unité et l'indivisibilité de la République. Tous les hommes forment un groupe unique qui accepte de vivre ensemble avec les mêmes lois. [...]
[...] Enfin nous nous intéresserons à la difficulté de limiter réellement ces discriminations compte tenu de ces nouveaux phénomènes sociaux. On pourrait croire qu'avec la création d'un véritable tabou autour du racisme que celui-ci perd son emprise sur la société et que les inégalités et les discriminations ne s'expriment plus qu'en terme social. Les discriminations raciales à l'embauche sont systématiquement niées par les employeurs qui justifient leur refus par d'autres motifs : le candidat habitait dans un quartier mal fréquenté il ne dispose pas de véhicule et les transports en commun qui déservent sa ville sont vétustes et donc prennent souvent beaucoup de retard, l'usager sera soumis aux grèves. [...]
[...] Il n'y a pas de discriminations à cause de la couleur de peau mais à cause des origines sociales. Les habitants des quartiers populaires d'origine étrangère sont victimes de délits de faciès alors qu'il existe des privilégiés d'origine étrangère qui s'accommodent très bien de la vie parisienne. Par la grille d'analyse marxiste de la société on retrouve bien la notion de lutte des classes qui ici intègre bien le problème des discriminations raciales sans le nier. Plutôt que de l'intégrer, on peut se poser la question de savoir si la notion de lutte des classes ne masque pas plutôt le problème du racisme. [...]
[...] L'ancien racisme reposait sur des pseudo-sciences : certains utilisaient les travaux de Darwin sur l'évolution des espèces pour justifier leurs théories. Le racisme n'implique pas forcément la violence mais il justifie l'esclavagisme, la traite des noirs la colonisation et de manière générale l'impérialisme européen sur le monde du XIXe siècle. Il s'agit alors d'exporter le modèle de la civilisation européenne dans le monde entier procédant ainsi d'un certain universalisme qui se confondait aux yeux de nombreux citoyens avec l'universalisme des Lumières ou avec celui du Socialisme. [...]
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