Culture racisme Lévi-Strauss race histoire ethnocentrisme
Race et histoire est publié par l'UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) en 1952, il fait partie d'une des brochures consacrées aux problèmes du racisme. Il réfute dans cet ouvrage la théorie de Gobineau, auteur raciste qui croit que le monde est peuplé de trois races dont le métissage conduirait à la dégénérescence.
Dans cet exposé nous nous intéresserons aux cinq premiers chapitres de l'ouvrage.
En conclusion, nous pouvons dire que ces premiers chapitres de Race et histoire permettent à Levis Strauss de dénoncer certaines manières vues et reconnues comme racistes dans les premiers ouvrages à visée anthropologique. De même, il en profite pour donner des conseils aux futurs chercheurs afin que ceux-ci ne reproduisent pas les mêmes erreurs et surtout pour les guider vers un maximum de scientificité. Ainsi au fil des chapitres, on apprend quels dangers peuvent apporter certaines sciences comme la biologie ou la psychologie, qui par de maladroite ou malheureuses comparaisons peuvent facilement faire pencher vers des digressions racistes. La suite nous apprend la mise en forme des différentes cultures à travers l'isolement de chacune ou paradoxalement par leurs échanges. Chaque société a ainsi écrit son histoire, n'avançant pas au même rythme, mais n'étant pas pour autant inférieure ou supérieure à telle ou telle société. Lévi-Strauss s'acharne donc à rejeter l'évolutionnisme et à nous mettre en tête que le progrès est pour nous comme un fil d'Ariane, mais que ce n'est pas le cas pour toutes les autres sociétés. Il faut donc jouer avec la temporalité, prendre du recul par rapport à notre société pour apprécier les différences de l'autre. En introduction de son livre tristes tropiques, Claude Lévi-Strauss disait : « Je hais les voyages et les explorateurs», d'une certaine façon, c'est ce qu'il s'est toujours évertué à dire : il n'y a pas de culture dominante.
[...] Son ouvrage le plus célèbre, Tristes tropique le fait connaître et reconnaître par le plus grand nombre. Race et histoire sont publiées par l'UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) en 1952, il fait partie d'une des brochures consacrées aux problèmes du racisme. Il réfute dans cet ouvrage la théorie de Gobineau, auteur raciste qui croit que le monde est peuplé de trois races dont le métissage conduirait à la dégénérescence. Dans cet exposé nous nous intéresserons aux cinq premiers chapitres de l'ouvrage. Comment la société contemporaine pense l'humanité ? [...]
[...] Penser qu'il faut civiliser l'autre, cela revient à la notion d'ethnocentrisme. De ce fait, l'homme a tendance à réfuter ce qui vient du dehors, ce qui est extérieur à lui et in fine ce qui est extérieur à sa culture. On assiste au refus de la diversité culturelle, l'autre est perçu comme un monstre, un étranger. En anthropologie, on parle d'ethnocentrisme, c'est la tendance plus ou moins consciente, à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on appartient Lévi-Strauss pense que même si la notion d'humanité apparaît tardivement, le rejet des autres (personne qui n'adhère pas à la même culture) est un comportement universel. [...]
[...] Elle évolue dans le temps et dans les échanges, c'est-à-dire dans l'espace. Ainsi, on ne peut pas parler de différentes cultures puisque les civilisations, les sociétés se rencontrent et partagent leurs connaissances ce qui tend à universaliser la culture. On peut voir le rapprochement culturel de deux pays éloignés géographiquement, mais qui partagent certains traits de leur culture grâce à leurs rapports passés comme c'est le cas des États-Unis et de l'Angleterre. Aucune société (excepté de rares exceptions comme celui des Tasmaniens) ne vie en isolement, les sociétés humaines ne sont jamais seules Nous pouvons observer des liens entre les différentes cultures, Lévi-Strauss écrit : Une première constatation s'impose : la diversité des cultures humaines est, en fait dans le présent, en fait et aussi en droit dans le passé, beaucoup plus grande et plus riche que tout ce que nous sommes destinés à en connaître jamais [ ] La notion de la diversité des cultures humaines ne doit pas être conçue d'une manière statique. [...]
[...] La société qui utilise donc ce terme est surement aussi la société barbare d'un autre peuple, comme je suis surement l'autre de quelqu'un. De même pour que ce mot existe, il faut que quelqu'un croie en ce concept, et croit sa société la meilleure qu'il puisse être, pour reconnaître ses valeurs comme universelles. Si ce terme n'existait pas et qu'aucun autre mot ne le remplaçait, cela supposerait que la question ne se pose pas. Or croire en cela c'est en quelque sorte croire que sa propre civilisation est supérieure à une autre. Comme le pensaient l'être les pays colonisateurs face aux colonisés. [...]
[...] En effet, Race et Histoire est un titre assez explicite sur le thème qui sera abordé dans le livre. Thème qui se veut, en anthropologie, être la base de toutes prémices, comme le fut en sociologie l'œuvre de Durkheim s'intitulant Les règles de la méthode. De cette façon, Lévi-Strauss pose les bases presque évidentes à tenir afin d'entretenir une certaine objectivité, nécessaire au bon déroulement de l'expédition, sur le terrain ou bien même lors d'un travail de bureau. Afin de produire un résultat scientifique, le chercheur doit se pousser à un minimum de subjectivité ; minimum au sens où aucune subjectivité ne serait la condition parfaite, mais ne serait impossible à tenir. [...]
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