Dans une première partie, nous verrons que certaines théories considèrent un primat des structures sociales et des contraintes émanant de la société sur les comportements sociaux et les acteurs sociaux. Dans cette optique nous verrons ce qui fait de nous des acteurs sociaux, par rapport à un groupe. Dans une seconde partie nous verrons qu'au contraire d'autres théories partent de l'hypothèse d'un primat de l'individu sur les structures sociales qu'il définit par son comportement en société. Enfin, la troisième partie se penchera davantage sur une idée de dépassement de cette opposition simpliste de postulats...
[...] Certes conformément à la définition l'individu tient un rôle qui lui est assigné (et en ce sens il est bien un acteur social), mais l'approche semble avoir délaissé l'aspect original de l'individu. Celui-ci devient en fait un automate exécutant, qui a pour rôle (qu'il le veuille ou non) de contribuer à la stabilité de la société. Cependant, on peut constater que tous ces points de vue, apparemment contradictoires la plupart du temps, nécessitent d'être conciliés. Du moins, leur opposition doit être dépassée dans le but d'obtenir une idée plus précise de ce qui permet de nous considérer comme des acteurs sociaux. [...]
[...] Cette posture fait donc de nous des acteurs sociaux, nous l'avons vu, suivant certains critères spécifiques. C'est en tant qu'acteurs individuels exerçant des activités au sein de structures, de groupes sociaux, que nous sommes des acteurs sociaux. Et c'est notre appartenance à ces groupes sociaux, du fait que ces derniers nous influencent, qui fait de nous des acteurs sociaux. Par exemple, un individu exerçant une profession sera un acteur social en ceci qu'il fait usage de ces compétences dans un certain cadre (juridique, économique ) pour en faire bénéficier d'autres membres de la société. [...]
[...] Et quelles que soient nos relations avec les autres, nous contribuons plus ou moins directement à la reproduction du social, ce qui fait de nous des acteurs du social. Pourtant, une dépassement de cette apparente opposition entre holisme et individualisme, notamment avec l'analyse de Touraine et son accent mis sur l'acteur, nous a permis de dégager des idées plus précises en réponse à la question en quoi sommes-nous des acteurs sociaux ? : nous sommes des acteurs sociaux car nous vivons dans une société, construite par nous, où notre rôle nous est donné par ceux à qui nous avons donné le leur, une société qui vit et change parce que nous changeons ou voulons la faire changer ; une société qui est parce que nous vivons ensemble, et qui nous permet de garder à chaque instant notre titre d'acteur social, actif ou passif. [...]
[...] Les phénomènes sociaux résultent de l'agrégation des comportements individuels, ce qui nécessite, pour les comprendre, de saisir les éléments concernant l'acteur individuel. Pour cela cependant, il faut mieux saisir en quoi l'homme est un acteur social, en quoi il définit le social par son action, en quoi la structure sociale découle de son comportement. Une illustration évidente d'une posture épistémologique apparentée à l'individualisme méthodologique est la microéconomie néoclassique. Celle- ci, à la suite notamment des travaux de Walras, étudie les acteurs de base du système économique que sont le consommateur et le producteur. [...]
[...] Dans cette optique nous verrons ce qui fait de nous des acteurs sociaux, par rapport à un groupe. Dans une seconde partie nous verrons qu'au contraire d'autres théories partent de l'hypothèse d'un primat de l'individu sur les structures sociales qu'il définit par son comportement en société. Enfin, la troisième partie se penchera davantage sur une idée de dépassement de cette opposition simpliste de postulats. Durkheim, dans les Règles de la méthode sociologique, entre autres, donne une bonne illustration de ce que serait une posture empreinte de holisme méthodologique. [...]
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