C'est au début du vingtième siècle que la rumeur devient un sujet d'intérêt pour les sciences sociales, et particulièrement pour le professeur de psychologie de Hambourg Louis William STERN, qui étudie, dès 1902, la déformation que subit un message en se propageant.
Comment la rumeur, comme objet d'étude de l'historien, permet-elle de connaître le passé populaire ? Et comment permet-elle au sociologue d'étudier les hommes d'aujourd'hui ? Nous répondrons à la première question dans une première partie qui permettra de comprendre en quoi la rumeur peut être un objet d'étude pour l'historien, puis une seconde partie expliquera l'importance de la rumeur pour le sociologue.
[...] On retrouve aussi un grand nombre de jugements et d'enquêtes policières qui traitent du sujet. Ces sources apportent de nombreuses informations sur la circulation des rumeurs parmi le peuple, mais elles sont souvent discrètes, voire muettes quant au contenu du message. Les rumeurs relatées, celles qui intéressent les autorités à l'époque, sont généralement celles qui ont pour sujet les bouleversements politiques, les complots, les guerres, ou encore l'établissement de nouveaux impôts. Un très bon exemple de l'abondance de documents traitant des rumeurs est celui des nouvelles qui se sont diffusé suite à l'assassinat du Duc de Berry, neveu du Roi Louis XVIII, le 13 Février 1820. [...]
[...] Une personne la transmet au plus grand nombre, sur des forums et autre Newsgroups Cette personne est souvent consciente de la fausseté de sa nouvelle, mais on remarque que de nombreux internautes y croient et la transmettent par la suite parce que le créateur dit s'appuyer sur des sources irréfutables. Conclusion La rumeur, phénomène courant dans la société, a de tout temps existé. Elle est d'ailleurs souvent évoquée, voire expliquée dans des documents d'archives qui nous parviennent, notamment du dix-neuvième siècle. Elle présente un intérêt particulier pour l'histoire en tant que science sociale car elle a eu de nombreuses conséquences dans l'histoire. [...]
[...] C'est ainsi que de nombreuses rumeurs apparaissent, avec parfois de graves conséquences. Ainsi une rumeur assez fréquente au dix-neuvième siècle est la fausse nouvelle d'une augmentation des taxes. De fausses informations arrivent aux oreilles des provinciaux, par exemple au sujet d'une nouvelle imposition sur les vêtements, le mobilier, les animaux domestiques, ou encore sur le nombre de lucarnes d'une maison. Ce genre d'information pousse les gens à cacher leurs biens, allant même jusqu'à vendre leur bétail, ou pire, à se révolter. [...]
[...] En quoi la rumeur peut-elle être un objet d'étude pour les sciences sociales ? Introduction C'est au début du vingtième siècle que la rumeur devient un sujet d'intérêt pour les sciences sociales, et particulièrement pour le professeur de psychologie de Hambourg Louis William STERN, qui étudie, dès 1902, la déformation que subit un message en se propageant. Cette déformation du message est la première des caractéristiques de la rumeur, qui, se diffusant dans la société de bouche à oreille, se transforme de trois façons. [...]
[...] Et il ne serait pas étonnant que la rumeur ait été lancée ou modifiée sciemment par les gérants de magasins concurrents, antisémites, pour provoquer la faillite de leur confrère juifs. Le lancement de fausses nouvelles est une pratique courante dans le monde des affaires. Par exemple, lancer une rumeur sur la mauvaise santé d'une entreprise, dans le cadre d'une offre publique d'achat, incite les actionnaires à vendre leurs actions au groupe qui a lancé la rumeur et à lui laisser ainsi le monopole dans son activité. [...]
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