Rapports sociaux, individus, sociologue, anthropologue, Pierre Bourdieu, espace social, microcosmes sociaux, champ, hiérarchie, hiérarchie sociale, lutte des classes, capital culturel, capital économique, culture, goûts, styles de vie, théorie des goûts, Monique Pinçon-Charlot, Michel Piçon, Richard Peterson, Emile Durkheim, Faustine Régnier, goût gustatif
Les rapports sociaux entre les différents individus sont depuis longtemps une source de questionnements pour les sociologues et anthropologues, cependant ces rapports sociaux ne doivent pas être pris en compte seuls. En effet, le sociologue fondateur Pierre Bourdieu a amené la notion d'espace social dans lequel les rapports entre agents (individus) ont lieu. Cet espace social est composé de ce qu'il définit comme étant des champs, c'est-à-dire plusieurs microcosmes sociaux, en d'autres termes ce sont des espaces sociaux réduits qui se retrouvent relativement autonomes au sein du « grand » espace social, ces champs obéissent à des règles qui leur sont propres en fonction de leurs buts. Il existe bien sûr plusieurs champs différents (politique, médiatique, juridique…).
[...] En quoi peut-on dire que nos goûts comportent une dimension culturelle ? Les rapports sociaux entre les différents individus sont depuis longtemps une source de questionnement pour les sociologues et anthropologues, cependant ces rapports sociaux ne doivent pas être pris en compte seuls. En effet, le sociologue fondateur Pierre Bourdieu a amené la notion d'espace social dans lequel les rapports entre agents (individus) ont lieu. Cet espace social est composé de ce qu'il définit comme étant des champs, c'est-à-dire plusieurs microcosmes sociaux, en d'autres termes ce sont des espaces sociaux réduits qui se retrouvent relativement autonomes au sein du « grand » espace social, ces champs obéissent à des règles qui leur sont propres en fonction de leurs buts. [...]
[...] Les goûts sont certes propres à chaque individu, cependant les possibilités de chacun de ces individus ont des limites posées par la classe sociale à laquelle il appartient. Il admet que les cultures de chacune de ces classes ne sont pas les mêmes, on décèle ainsi une culture bourgeoise ou bien une culture ouvrière par exemple. La culture ouvrière a été la première largement étudiée en France car c'est la classe qui regroupait le plus d'individus, ainsi les travaux ethnologiques et sociologues de nombreux scientifiques (notamment Richard Hoggart en Angleterre ou bien Olivier Schwartz en France) ont montré que les ouvriers étaient limités quant à leur champ d'action, mais étaient surtout dominés aussi bien socialement que culturellement. [...]
[...] Nous pouvons donc affirmer que bien que la théorie des goûts que développe Bourdieu dans son ouvrage La distinction ait été représentative de la société, elle est peu à peu devenue obsolète comme a su le montrer Richard Peterson avec ses travaux sur l'omnivorité des classes dominantes. Cependant ce conditionnement social dont parle Bourdieu reste valable dans une certaine mesure ; les goûts découlent de la culture des individus, bien que cette culture ne soit plus associée à une légitimité sociale et une classe, elle reste néanmoins responsable des goûts dans la société, aussi bien dans les sociétés du monde vues comme primitives que dans les sociétés plus modernes et développées. [...]
[...] Ce conditionnement culturel au sein des sociétés ne se limite pas au sens large du goût, mais également à son sens premier, le goût gustatif. La docteure et auteure en sociologie Faustine Régnier concentre l'une de ces recherches sur cette notion du goût gustatif et de l'impact que la culture a dessus. Dans l'un de ces articles (« Manger hors norme, respecter les normes. Le plaisir de l'exotisme culinaire ») elle s'interroge sur les normes culinaires traditionnelles d'une part et les normes culinaires exotiques d'autre part. [...]
[...] Ainsi la notion de goût serait liée à la culture présente en société, et plus précisément aux différents capitaux culturels que l'on retrouve dans la hiérarchie sociale, le goût dépendrait même vraisemblablement de la culture dans laquelle les individus évoluent, ainsi nous pouvons nous demander dans quelle mesure le goût est-il conditionné par la culture, et plus généralement par la société ? Afin de répondre à cette question, nous aborderons dans ce devoir tout d'abord la place de la culture dans la hiérarchie sociale. Nous traiterons ensuite la pluralité des goûts selon la société concernée. [...]
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