sociologie, famille, valeurs, éducation, société française, lutte des classes, classe sociale, savoirs tacites, mobilité sociale, accès à la formation, diplôme, socialisation, position sociale, capital social, Bourdieu
La mobilité sociale désigne le changement de profession d'un individu, celle-ci peut être horizontale c'est-à-dire qu'il y a un changement de profession sans changement de statut clair. La mobilité sociale peut également être verticale c'est-à-dire qu'il y a changement de profession qui entraîne une amélioration (mobilité ascendante) ou une dégradation (mobilité descendante) de la position sociale. Nous nous demanderons en quoi la famille influence-t-elle la position sociale des individus ?
[...] En quoi la famille influence-t-elle la position sociale des individus ? Une famille originaire d'Algérie, arrivée en France en 1977 est composée de 8 enfants dont 5 filles et 3 garçons. Les filles sont de classe populaire puisqu'elles n'ont pas de capital culturel (connaissances, savoir-être et savoir-faire), économique (revenus et patrimoine) et social (réseau et contacts); cependant, celles-ci réussissent mieux scolairement que les garçons. En effet, les parents sont plus stricts avec elles qu'avec les garçons, elles se soumettent plus facilement au cadre scolaire et font plus d'études pour repousser le mariage. [...]
[...] Plus une famille est petite, plus on a de chance de réussir scolairement car on aura notre propre pièce pour réviser, économiquement c'est également mieux pour acheter les meilleures fournitures dont l'enfant a besoin ce qui va influencer les décisions d'orientation et donc la position sociale de l'enfant. C'est donc grâce à ces facteurs que nous pouvons dire que la famille est un déterminant important dans la position sociale des individus. [...]
[...] On sait que la densité du réseau de relation est fortement corrélé à la position sociale des individus. Ainsi la bourgeoisie organise dès le plus jeune âge des évènements et occasions diverses pour que les enfants puissent avoir accès à des relations au sein de leur milieu, qu'ils pourront ensuite valoriser sur le marché du travail. C'est aussi souvent au sein du réseau de relation que s'effectue le choix du conjoint, qui est également influencé par la socialisation familiale, qui oriente le jugement amoureux et les rencontres. [...]
[...] En France, en 1999, sur 100 hommes CPIS 32,7 ont une conjointe employée alors que sur 100 hommes ouvriers ont une conjointe employée. Nous constatons donc que les hommes choisissent leur conjointe en fonction de leur groupe social. Puis, pour finir, la configuration familiale joue un rôle dans la mobilité sociale. Les conditions matérielles de la réussite scolaire dépendent des conditions familiales, notamment de la taille de la famille. La taille de la fratrie influence la réussite scolaire, et donc les possibilités de mobilité. [...]
[...] Nous constatons donc que les responsables d'élèves cadres, peu importe la moyenne de l'élève, sont majoritaires à souhaiter que l'élève aille en seconde générale et technologique alors que les responsables d'élèves ouvriers deviennent majoritaires à vouloir que l'élève aille en seconde générale et technologique quand celui-ci à entre 9 et 10 de moyenne. En conclusion, lors de la socialisation primaire d'un individu, la famille va lui inculquer les savoirs être et les savoirs faires pouvant être bénéfique pour la réussite scolaire. Plus notre famille sera placée haut dans la hiérarchie sociale, plus notre réseau sera important et donc sera plus valorisant sur le marché du travail. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture