Françoise Héritier, anthropologie, sciences sociales, mondes vécus, altérité, documentaire ARTE, saturnisme infantile, couleur de peau, travaux anthropologiques, enseignement de l'anthropologie, "sauvages", France, Afrique, Pascal Blanchard, Bruno Victor-Pujebet, zoos humains, médecine interculturelle, socialisation
L'altérité est une manière de construire et penser de la différence, mais également de la ressemblance. L'anthropologie et l'ethnologie se sont construites sur l'étude de cette différence qui établit que nous ne pouvons rien considérer comme acquis puisque rien ne ressemble à ce que nous faisons ou ce que nous sommes. Ainsi, les manières d'agir, de parler, etc. sont des constructions culturelles (et donc changeantes en fonction de chaque culture). Nous avons étudié cette année, dans le module d'anthropologie sociale et culturelle, cette notion d'altérité (en particulier au travers d'un documentaire d'ARTE sur les Zoos humains).
Il serait alors intéressant de se demander en quoi l'enseignement en anthropologie nous a permis de compléter nos connaissances des sciences sociales, en particulier concernant l'approche des mondes vécus et de l'altérité.
[...] Ce phénomène du saturnisme infantile et de la médecine interculturelle (qui prennent le risque d'enfermer un individu dans sa culture ou du, moins dans ce que l'on suppose être sa culture et ainsi de ne pas reconnaitre l'autre comme un individu en tant que tel) est bien mis en évidence dans le manga de fiction One Piece de l'écrivain Eichiro Oda, dans lequel plusieurs sujets historiques sont abordés comme le saturnisme infantile. Dans cette histoire, les populations malades sont stigmatisées et mises à l'écart et finissent par être exterminées, car personne n'a voulu accepter que le problème ne fût pas individuel. Ainsi, je connaissais déjà cette maladie et les stigmatisations qui y étaient liées. Mais ce cours m'a permis d'en apprendre plus sur la médecine interculturelle et la façon dont la différence et les différents mondes peuvent être approchés (particulièrement au travers de préjugés). [...]
[...] En quoi l'enseignement en anthropologie vous a-t-il permis de compléter votre connaissance des sciences sociales (sur le plan théorique et/ou méthodologique), en particulier concernant l'approche des mondes vécus et de l'altérité ? L'altérité est une manière de construire et penser de la différence, mais également de la ressemblance. L'anthropologie et l'ethnologie se sont construites sur l'étude de cette différence qui établit que nous ne pouvons rien considérer comme acquis puisque rien ne ressemble à ce que nous faisons ou ce que nous sommes. [...]
[...] Ainsi, ces travaux m'ont permis de me rendre compte de ce qui serait l'origine de l'altérité, d'où est-ce qu'elle pourrait partir. En conclusion, ce cours m'a permis de voir une approche différente des mondes vécus. J'avais déjà quelques notions concernant l'altérité, les mondes vécus, etc. Mais ce module m'a permis de les compléter afin de bien comprendre le fait que chaque population, chaque monde est vu différemment et que cette même notion de la différence est culturelle et peut donc évoluer (par des apports scientifiques et médicaux, notamment, mais également avec des travaux anthropologiques comme ceux de Françoise Héritier). [...]
[...] C'est également comme cela que la différence entre les hommes et les femmes est construite. À leur naissance, un sexe va leur être attribué aux vues de leurs physiques différents et leur socialisation ne va pas être la même. Il y aurait alors un mythe qui viendrait justifier cette domination du féminin par le masculin : Ces mythes se transmettraient aux hommes par des rituels, pour les mener à se penser en tant qu'homme. Durant ces rites, il existe des similitudes selon lesquelles les femmes avaient le pouvoir, mais elles l'ont mal utilisé et en ont abusé, celui-ci fut donc confié aux hommes afin de rétablir l'ordre (les femmes seraient donc responsables de leur situation). [...]
[...] Celui-ci mettait en évidence le phénomène des zoos humains qui a eu lieu au XIXe siècle (ici, le documentaire se concentre sur la France et, plus particulièrement, sur le jardin d'acclimatation de Paris). Ce documentaire met en cause la différence en évoquant la notion d'évolution, en nous demandant, qu'est-ce que la société trouve acceptable ? . À l'époque, ces pratiques étaient considérées comme parfaitement normales puisque ces sauvages (appelés ainsi par ces mêmes personnes qui les exploitaient) n'étaient pas considérés comme humains, ils ne méritaient donc pas le même traitement qu'eux. [...]
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