La sociologie contribue à donner un sens à ce que nous vivons, pensons et faisons. L'activité des sociologues a le plus grand mal à passer pour une science car elle ne vérifie pas les caractéristiques des sciences de la Nature : incertitude sur les théories et méthodes scientifiques , incertitude sur le savoir théorique cumulatif, incertitude sur l'efficacité des capacités. Ainsi, même si le questionnement demeure de nos jours, les méthodes sociologiques sont bien enracinées dans la démarche sociologique. Cela grâce à de grands sociologues qui depuis leurs découvertes ont permis de poser les fondements même de cette discipline.
C'est dans «Les règles de la méthode sociologique » que Durkheim expose l'assertion que «les faits sociaux doivent être traités comme des choses », il faut donc que le chercheur les considère le plus possible extérieur à lui-même afin d'éviter les fausses évidences, les idées fausses, bref ce qu'il appel les « prénotions ».
[...] Donc, comme n'importe quel citoyen de la société à laquelle nous appartenons nous avons déjà dans notre tête une représentation de ces individus. C'est cela les "prénotions". C'est avec cela qu'il faut rompre. Au fur et à mesure que l'on consultera les travaux existants sur ces groupes sociaux, nous allons progressivement rompre avec nos "prénotions" car les recherches existantes nous montreront que notre image initiale de ces groupes était réductrice, incomplète, voir même fausse et que la réalité est bien plus riche et complexe. [...]
[...] D'une certaine manière, le sociologue a accès immédiatement à cette culture où l'esprit humain puise une signification, une motivation qu'il donne à ses actes. Se débarrasser des prénotions est une règle essentielle pour analyser les faits sociaux. Néanmoins, pour Durkheim les prénotions n'épargnent personne pas même les penseurs de son époque : Non seulement elles sont en nous, mais, comme elles sont un produit d'expériences répétées, elles tiennent de la répétition, et de l'habitude qui en résulte, une sorte d'ascendant et d'autorité De ce fait, on peut supposer qu'elles n'épargnent pas Durkheim lui-même. [...]
[...] Il doit le faire sans formuler de jugements en terme de bien ou de mal sur les actions qu'il voit ou sur les acteurs qui y participent. Son objectif est d'analyser, d'interpréter, bref de comprendre la réalité observée et non de juger. En quelque sorte, il doit mettre en suspend ses propres opinions, ses propres préférences quand il travaille à rendre compte de la réalité qu'il observe. Il a en tant que citoyen des opinions. Il doit en faire abstraction quand il travaille. Ses préférences ne doivent pas intervenir dans une analyse. [...]
[...] Mais il faut y mettre de la rigueur, c'est un impératif, sinon nous perdons toute notre crédibilité. Raymond Aron appuie cette idée et juge que l'exigence de neutralité axiologique est factice ; il estime qu'on ne peut demander au sociologue de se défaire totalement de ses croyances, de ses jugements de valeur en présentant les faits ou les explications causales en style neutre comme s'il s'abstenait de les apprécier, le sociologue affecte de n'être pas un homme comme les autres. [...]
[...] Pour comprendre le fondement d'une société, il faut considérer la nature de la société et non celle des particuliers. Le problème réside dans la tendance de l'homme à l'anthropocentrisme et au sentiment de toute puissance et de pouvoir illimité sur l'ordre social. Dans Les règles de la méthode sociologique Durkheim définit un fait social comme un type de conduite ou de pensée reçue de l'éducation, extérieur à l'individu, s'imposant à lui et fonctionnant indépendamment de l'usage que celui-ci pourrait en faire. [...]
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