affaire Harvey Weinstein, mouvements de libéralisation, agressions sexuelles, domination masculine, prédominance de l'homme, supériorité masculine, société matriarcale, privilégié, solidarité masculine, inversion des rôles, matriarcat, ère matriarcale, scandales sexuels
En octobre 2017, l'affaire Weinstein a secoué Hollywood et a engendré des mouvements de libéralisation de la parole des femmes. Harvey Weinstein, célèbre producteur de films, est accusé en octobre 2017 d'avoir acheté le silence d'au moins huit femmes l'accusant d'agressions sexuelles par le biais d'une enquête effectuée et publiée par le New York Times. Très vite, l'affaire prend de l'ampleur et les mouvements « Metoo » et « Balancetonporc » voient le jour et des dizaines de témoignages d'autres femmes abusées par Weinstein se succèdent dans les semaines qui suivent l'éclatement de l'affaire. Mais l'affaire ne s'arrête pas là, puisque d'autres femmes ailleurs dans le monde lèvent la voix et se mettent à accuser d'autres hommes de pouvoirs de tels abus, notamment des hommes politiques. Les femmes ont ainsi pleinement pris la parole, et pas n'importe comment : foison de détails des abus sexuels supposés sont décrits par les supposées victimes.
[...] Cependant, dans le monde élitiste de la finance londonienne des postes sont occupés par des femmes, et selon certains, on se dirige vers une « ère matriarcale » d'ici à 2024, pas seulement parce que les femmes ont pris les devants dans des postes importants, mais parce qu'il semble que les hommes sont de plus en plus infantilisés et éviteraient même les postes à responsabilités. Conclusion Bien que l'idée d'une ère matriarcale, renforcée par des scandales sexuels comme ceux de l'affaire Weinstein, dispose d'arguments recevables, il n'est cependant pas certain que les hommes changent diamétralement de comportement, au point de laisser une ère matriarcale s'imposer. [...]
[...] De grandes campagnes contre le harcèlement de rue, par exemple, ou d'autres mouvements invitant les femmes à dénoncer les abus subis par des hommes ont quelque peu chamboulé les relations hommes-femmes. Les femmes portent plus souvent plainte pour abus sexuels, comme le rapport les chiffres le Service statistique ministériel français : en effet, il y aurait de dénonciations pour violences sexuelles en plus, ainsi que de viols en plus entre 2017 et 2018, sans parler des plaintes pour harcèlement sexuel. Mais l'effet Weinstein ne s'arrête pas là. [...]
[...] Il est vrai que, dès lors que l'on réfléchit un tant soit peu, de tels actes étaient loin d'être nouveaux dans l'industrie du cinéma : ne dit-on pas « coucher pour réussir », comme une formule bien connue sous-entendant qu'une femme doit passer par là pour que les hommes tout puissants du cinéma leur donne une chance. De plus, de grands acteurs masculins du cinéma comme Léonardo diCaprio sont restés bien silencieux et/ou vagues lorsqu'il s'agissait de s'exprimer sur cette affaire, un peu comme s'il existait une solidarité masculine, mais un peu mal placée pour le coup. Beaucoup ont dit ne pas être au courant. Sincérité ou solidarité masculine pour préserver son statut ? Difficile de le dire. [...]
[...] En d'autres termes, ce sont les rôles qui sont implicitement attribués aux deux genres et qui sont considérés comme appropriés pour un genre et pas pour l'autre et vice-versa. Ainsi, ces différences de comportements et de rôles attribués aux deux genres représentent une construction historique et sociale. Mais comment se fait-il que le masculin prenne systématiquement le pas sur le féminin ? De nombreux observateurs ont mis en avant la prédominance de l'homme sur la femme dans les sociétés primitives en se fondant sur l'idée selon laquelle l'homme a un pouvoir décisif sur la procréation. En effet, deux idées prédominent dans les sociétés primitives. [...]
[...] Certes, l'affaire a poussé certains hommes à tourner sept fois leurs langues dans leur bouche avant de dire certaines choses en présence de femmes, certains comportements comme celui de la drague fait un peu peur aux hommes aujourd'hui, car ils ont peur que cela soit pris pour du harcèlement, par exemple. Ainsi, on peut dire que cette affaire à fait réfléchir certains hommes et leur a fait repenser leurs comportements vis-à-vis de la gente féminine. En revanche, la thèse selon laquelle l'affaire Weinstein est symptomatique d'un monde dominé par les hommes semble plus approprié et plus juste. En effet, même si cela a tendance à changer, les postes de pouvoir continuent à être majoritairement occupés par des hommes. [...]
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