Question de justice : on n’a pas le droit d’échapper à l’école. Quels sont les fondements de la justice sociale ? Qu’est-ce que la justice ?

Résumé du document

Une notion d'équité, de mérite. La société estime remplir le principe de justice si elle a donné à chacun ce qu'il mérite. C'est une justice distributive, la récompense sociale est en fonction du mérite de chacun. On mesure le mérite mais on manque de moyens de mesure du mérite fiable. La notion d'égalité va de l'égalité absolue (du plafond) entre les individus ou de l'égalité de plancher, éliminer les inégalités les plus criantes. Certaines inégalités sont jugées comme tolérables, comme les SDF en France par exemple, et d'autres moins tolérables. Une notion de besoin : les besoins de chacun sont un critère de justice distributive. Il y a des besoins plafonds et des besoins planchers. Dans le cas des besoins plafonds, on donne aux plus démunis. Pour les besoins planchers, on va donner le minimum requis à tous. L'école est obligatoire jusqu'à 14 ans, en ce qui concerne les besoins éducatifs.

Extraits

[...] D'où les changements dans la pédagogie de la lecture de plus en plus fréquents, on apprend par exemple à lire au travers de recettes de cuisine. Le monde scolaire intègre de plus en plus le fait qu'il faille de différentes formes de lecture mais encore une fois, arrivé au collège, on retourne au système de lecture traditionnelle. La sélection dans une définition, la lecture par exemple, n'est pas un hasard, c'est ce qui construit les inégalités. [...]

[...] Tout racisme est un essentialisme or le racisme de l'intelligence est la forme caractéristique de la classe dominante. On est dans une société ou pour dominer il ne suffit plus d'avoir des titres de noblesse il faut sortir de l'ENA ou de polytechnique. Il y a eu une histoire sociale qui fait aujourd'hui que les discours racistes sont sanctionnés. On ne peut plus insulter quelqu'un de nègre, c'est interdit. Du coup elle s'exprime sous des formes hautement subtiles de façon à être conforme aux normes de la censure. [...]

[...] Il y a des formes variées de lecture et les intellectuels ont tendance à en privilégier une seule : le livre. Donc, il faut inciter l'enseignant à prendre en compte les autres formes de lecture. La définition d'un illettré est qu'il n'est pas capable de décrypter les signes écrits de la société dans laquelle il est. De même, plusieurs formes de langages existent, il n'y a pas seulement le langage articulé, il y a aussi le langage des signes, la photo L'école privilégie une seule forme de lecture et de langage, celui que la classe favorisée utilise. [...]

[...] Les enseignants considèrent qu'ils travaillent pour les moyens car ce sont les plus nombreux. Mais la politique de ZEP demande de prendre en compte les différences de départ et adapte une pédagogie selon les besoins des élèves. Donc serait égalitaire une politique scolaire, une pédagogie qui distribuerait plus à ceux qui en ont le plus besoin, une éducation compensatoire. Mais cette logique de ZEP est étiquetée comme de la discrimination positive, en fait, c'est une éducation qui use à compenser, avec l'idée que les élèves n'arrivent pas tous avec un rapport identique face aux objets scolaires comme la lecture. [...]

[...] Les gens de droite mettent le besoin en premier, le mérite en deuxième et très loin l'égalité en troisième. Conception de la justice actuelle : il ne faut pas laisser mourir de faim, il faut récompenser les mérites individuels et faire disparaître les inégalités les plus criantes. Cela veut dire qu'une règle ne pourra être appliquée si elle empêche l'une des trois notions précédentes. Il faut faire disparaître les inégalités sans que se contredise le principe du mérite par exemple. [...]