Risque, société contemporaine, technologie, politique, enjeux, catastrophes naturelles, épidémies, mondialisation, individualité, globalité, société moderne, Beck, humanité, nature, individualisme
Depuis l'avènement des différentes révolutions industrielles, le risque est inhérent au développement de nos sociétés et notre système actuel repose sur les fondements de deux guerres destructrices. Le monde de la tradition ayant disparu, ainsi que le cadre pseudo-moderne caractéristique de la société industrielle, la société moderne peut désormais se regarder dans le miroir de sa propre création. Et ce qu'elle y trouve, c'est une prolifération de risques qui l'exposent à des dommages qui menacent sa destruction.
Le risque est l'exposition à une situation dans laquelle il existe une possibilité de préjudice ou de danger. Il s'agit de la vulnérabilité ou de la menace qu'un événement se produise, que ses effets soient négatifs et que quelqu'un ou quelque chose en soit affecté. Lorsqu'on dit qu'un sujet est à risque, c'est parce qu'on considère qu'il est désavantagé par rapport à quelque chose d'autre, soit en raison de son emplacement ou de sa position ; en plus d'être susceptible de recevoir une menace quelle que soit sa nature.
[...] Beck comprend l'individualisation comme un processus de socialisation contradictoire. Ulrich Beck expose comment les modes de vie actuels, les formes de consommation et le développement d'icônes de destruction, entre autres, ont menacé l'environnement. Il observe également comment l'homme a appris à arrêter, éviter ou faire disparaître certains risques environnementaux, mais en a créé d'autres. Il a également appris à faire face aux catastrophes naturelles et à prévenir les maladies, mais il a créé d'autres catastrophes et d'autres maladies. L'homme a attaqué l'environnement et l'environnement a répondu de la même manière. [...]
[...] Nous, profanes, ne sommes pas en mesure de distinguer les causes des dommages, souvent latents, résultant de nos actions si nous ne recevons pas les informations d'un "intermédiaire" formé. C'est une autre chose si notre propre expérience limitée nous pousse à nous méfier de leur jugement ou à l'ignorer, mais cela n'élimine pas la nécessité pour un expert de rendre explicites les conséquences des actions humaines. Réussir à anticiper le risque pour mieux le contrôler La science est donc le moyen par lequel nous sortons de la situation d'incertitude dans laquelle elle nous a placés. [...]
[...] L'aggravation et l'approfondissement des problèmes sociaux sont considérés dans la société actuelle comme un "échec personnel". Si une personne est aujourd'hui au chômage, il est fort probable qu'elle soit la seule à être reconnue comme étant affectée par un tel problème, correspondant à un échec qui serait de sa seule responsabilité. Les crises sociales sont alors considérées comme individuelles, tout comme une intoxication de masse peut être traitée chez des patients particuliers, ignorant la communauté qui génère leur état d'intoxication. [...]
[...] Beck pense que les premières cultures préindustrielles et industrielles étaient des formes de risque contenues dans des aspects temporels et géographiques. Il affirme que les risques naturels sont un phénomène fermé qui affecte un point précis. Il précise également que les dangers d'origine humaine existent et qu'ils sont plus mobiles et obliques que les autres formes de dangers. En outre, il a raison d'affirmer que les dangers de la société du risque ne peuvent être limités par la temporalité. En conclusion, Beck affirme que les dangers liés aux risques modernes ne sont pas soumis à des contraintes temporelles et défient les contours géographiques. [...]
[...] La mondialisation du risque ne signifie pas une égalité mondiale du risque, mais bien le contraire : la première loi des risques environnementaux est la suivante : la pollution suit les pauvres. Par conséquent, la mondialisation des risques ne nuit pas aux cellules les plus puissantes, mais plutôt aux plus vulnérables. Si l'on prend l'exemple de la macro-économie qui accompagne le néo-libéralisme, les parties vulnérables sont négligées et ne sont pas prises en compte au nom du "bien social" et de l'international. [...]
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