Quartier Sainte-Marthe (Paris Xème): analyse du rôle des espaces publics et semi privés dans la vie de quartier

Résumé du document

Brassens le disait si bien, les amoureux des bancs publics se foutent pas mal du regard oblique des passants honnêtes. Voici une réalité difficile à contester. Le banc public est le genre de service dont l'utilisateur se sent propriétaire par le fait qu'il est à sa disposition. Il n'y a pas de jugement dans cette affirmation, et d'ailleurs, quel charme y aurait-il à un banc public si les amoureux se préoccupaient davantage du regard oblique des passants honnêtes? Si je note cette constatation, c'est simplement parce qu'il est intéressant de comprendre les différentes exploitations et utilisation de la notion d' "élément public".

Si j'ai choisi de diviser mon travail en parlant tour à tour de chaque espace public en y mêlant les points de vue, et non pas en analysant tour a tour les différents points de vues de façon chapitrée, c'est parce qu'il est nécessaire dans un projet urbain de sentir ces points de vue mêlés et de les prendre tous en compte ensemble.

Mon choix thématique m'a fait abandonner quelques informations particulièrement historiques, qui ne seront utilisés que dans la mesure où ils servent à expliquer ou à mettre en relief la forme de certains espaces publics.

Extraits

[...] Les plantes qu'on y trouve semblent ne pas être à la base destinées à la cour mais plutôt être un décor qui, n'ayant pu trouver de place dans les appartements, se voit relégué à une décoration de cours. On comprend cela si l'on regarde plus attentivement la place qu'occupent ces plantes. On remarque qu'elles viennent de certains bâtiments précis, de telle façon qu'elles puissent être par exemple arrosées par la fenêtre de tel ou tel habitant. Mais les plantes ne sont pas les seules à être stockées la : on y place toute sorte de matériel, d'outils, de planches de bois, etc . [...]

[...] Des groupes de personnes se placent souvent la, faisant face à cet espace et adossé au mur du 14 rue Sainte Marthe. L'endroit est idéal pour guetter les allées et venus des passants de la rue Sainte Marthe, apercevoir les passants de la rue Jean Moinon, et être en quelque sorte un passage obligé pour qui voudrait passer d'une rue à l'autre. Ces différentes visions donnent un certain sentiment de sécurité. 2-Une rôle de place publique Ce bout de rue est une partie de la rue Jean Moinon, mais aurait tout aussi bien pu être de Sainte-Marthe, tant il est à la fois à l'un et l'autre. [...]

[...] Ça n'a pas toujours été fructueux, mais j'ai tenté dans la mesure du possible d'intégrer à mon analyse la diversité des regards et des utilisations des espaces publics et semi privés. Et si j'ai choisi de diviser mon travail en parlant tour à tour de chaque espace public en y mêlant les points de vue, et non pas en analysant tour a tour les différents points de vues de façon chapitrée, c'est parce qu'il est nécessaire dans un projet urbain de sentir ces points de vue mêlés et de les prendre tous en compte ensemble. [...]

[...] Suffit-il qu'une personne croyant son tour venir ou désirant garder sa place dans la file d'attente se lève pour qu'elle soit remplacée par une autre. Plus proche de la rue que du centre de la place, ils n'ont pas réellement pour vocation de donner à la place un air de petit parc ou l'ont viendrait se poser, mais invitent plutôt les passants de la rue a s'installer dans un espace à la vue plus aérée que dans l'exiguïté de la rue même. [...]

[...] Des détails qui, tout bien considérés, s'écartent un peu des sujets principalement abordés dans l'analyse même, mais qui ont le mérite d'avoir éveillé un questionnement. D'autre part il a fallu délimiter le Quartier, car rien d'officiel ne désigne à proprement parler un quartier Sainte-Marthe». Il a assez vite paru évident que par leur ambiance commune, leur ressemblance frappante, et la similarité de leur problématique urbaine (une insalubrité évidente, et des travaux qui n'ont pas laissé les habitants réellement satisfaits), les deux rues parallèles Sainte-Marthe et Jean Moinon (accompagnés bien évidemment par la place et l'impasse Sainte-Marthe) présentaient une unité qui permettait de parler de quartier. [...]