L'alcool fait partie de notre quotidien ; en tant qu'étudiants, nous ne pouvons que le constater, les abus sont nombreux, et bien souvent dédramatisés.
Je ne cherche pas à faire la rabat-joie, mon but n'est pas d'accuser l'alcool et sa consommation, mais de chercher à savoir ce qui arrive à ceux qui ont véritablement plongé dans l'alcool, ceux pour qui la bouteille n'est plus l'accessoire convivial des soirées entre amis, mais est devenue la compagne indispensable du quotidien.
Donc quand je dis « nous », je ne parle pas des consommateurs occasionnels, qui peuvent expérimenter les passages un peu fous par l'ivresse, mais des véritables alcooliques, des alcolos-dépendants pour employer un vocable plus médical, que leur addiction a conduits vers la maladie et la folie.
Que nous arrive-t-il quand l'alcool nous rend fous ?
Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons tout d'abord à l'alcoolisme en tant que phénomène, puis nous verrons deux cas très différents de formes de folie engendrées par une dépendance à l'alcool : le delirium tremens, crise aigue causée par le manque d'alcool, et le syndrome de Korsakov, pathologie aux conséquences tragiques, touchant les vieux alcooliques. Nous nous attarderons plus longtemps sur ce troisième point, car il m'a semblé intéressant d'étudier plus en profondeur les mécanismes de cette maladie, conséquence à long terme de l'intoxication alcoolique.
[...] Que nous arrive-t-il quand l'alcool nous rend fous ? Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons tout d'abord à l'alcoolisme en tant que phénomène, puis nous verrons deux cas très différents de formes de folie engendrées par une dépendance à l'alcool : le delirium tremens, crise aiguë causée par le manque d'alcool, et le syndrome de Korsakov, pathologie aux conséquences tragiques, touchant les vieux alcooliques. Nous nous attarderons plus longtemps sur ce troisième point, car il m'a semblé intéressant d'étudier plus en profondeur les mécanismes de cette maladie, conséquence à long terme de l'intoxication alcoolique. [...]
[...] Le sujet perd donc toute notion d'organisation spatio-temporelle. Pour remplacer tous ces oublis, le malade invente n'importe quoi, c'est ce qui s'apparente à une forme de délire. En effet, un phénomène est également assez fréquent chez les patients atteints du syndrome de Korsakov : l'anosognosie. Ce nom barbare désigne la négation par le malade de sa propre maladie : il en vient souvent à croire lui-même à toutes ses fabulations. Thérapeutique Évidemment, lorsqu'une atteinte sérieuse telle que le syndrome de Korsakov est diagnostiquée, la première des mesures est d'enclencher un sevrage immédiat et définitif de l'alcool. [...]
[...] C'est pourquoi aujourd'hui ce genre de crise ne survient que très rarement, les personnes alcooliques étant rapidement prises en charge. Le but est donc d'éviter absolument les sevrages accidentels, c'est-à-dire non encadrés, indépendants de la volonté du patient, et qui peuvent survenir lorsque par exemple la personne alcoolo dépendante a eu un accident, qu'elle est enfermée en milieu carcéral ou est dans tout autre contexte dans lequel elle ne peut avoir accès à l'alcool. C'est pourquoi la détection de l'alcolo-dépendance est essentielle lors, par exemple, d'une hospitalisation ou d'une incarcération. [...]
[...] L'alcoolisme y est en général traité comme une forme d'addiction chronique parmi d'autres. Même chez Freud n'existent pas de réelles théories de l'alcoolisme. Néanmoins, en fouillant à travers ses écrits, on y trouve très rapidement fait un lien entre alcoolisme et sexualité, ou plus précisément entre alcoolisme et impuissance, impuissance que le sujet chercherait à éviter, à nier en se noyant dans l'alcool, qui lui servirait alors d'alibi pour se justifier. L'alcool est aussi, selon lui, et comme toutes les autres substances entraînant une addiction, un substitut à la masturbation. [...]
[...] Il faut savoir que le malade ne se rend souvent pas compte de ce qui lui arrive, et se réveiller d'une crise sans aucun souvenir, ou alors en croyant que ce qui lui est arrivé par exemple la veille avant de s'endormir était réel. Par exemple, l'histoire d'une femme hospitalisée, mais mal prise en charge, qui faisait des DT à répétition, et qui par chance s'en est sortie, s'excusait le matin auprès des infirmiers d'être sortie la veille boire, promettait de ne plus recommencer, alors que tout n'était que dans son délire. C'est pourquoi les sevrages alcooliques sont soigneusement encadrés, afin d'éviter la venue d'un delirium tremens, et ce grâce un traitement efficace. [...]
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