"Les publics des concerts de musiques amplifiées", ministère de la Culture et de la Communication, 1998

Résumé du document

Tout d'abord il convient de souligner que cette étude a été faite il y a plus de 10 ans. Ce fait est d'autant plus important qu'une loi est qui entraînerait la disparition de la compétence générale des régions et départements est attendue. Cette loi est soumise à la controverse car le rôle des collectivités locales serait remis en question. L'étude en question montre à quel point l'importance du rôle des collectivités locales dans la prise en charge et la diffusion de la culture. Cela dit cette même étude met aussi en évidence les faiblesses de la politique culturelle française depuis les années 80.

Le résultat de la politique culturelle est simple: elle n'a touché que les jeunes depuis 15 ans, c'est pourquoi on observe des jeunes adultes, actifs ou chômeurs, et des adolescents touchés par la politique culturelle actuelle (en 1995).

Extraits

[...] "Les publics des concerts de musiques amplifiées", ministère de la Culture et de la Communication Tout d'abord, il convient de souligner que cette étude a été faite il y a plus de 10 ans. Ce fait est d'autant plus important qu'une loi est en projet, qui entraînerait la disparition de la compétence générale des régions et départements est attendue. Cette loi est soumise à la controverse, car le rôle des collectivités locales serait remis en question. L'étude en question montre à quel point l'importance du rôle des collectivités locales dans la prise en charge et la diffusion de la culture. [...]

[...] On peut dire que les mesures mises en œuvre ont concerné principalement une culture en formation, des zones sensibles, ce qui a pu marginaliser ces salles. En effet, le brassage des cultures n'est pas présent dans cette étude et l'est encore moins la décentralisation. Puisqu'il s'agit d'une étude communiquée par le Ministère de la Culture et de la Communication, nous pouvons la mettre en relation avec les constats de la politique culturelle depuis les années 80. Pour ce faire, nous nous appuyons sur le livre de Philippe Poirrier L'État et la culture en France au XXe siècle publié en 2000. [...]

[...] On observe cela dit que le style de concerts de musiques amplifiées concerne un public majoritairement jeune, d'adolescents à jeunes adultes. On peut dire que les plus jeunes sont en train d'apprendre et leurs goûts évoluent, alors que les plus âgés sortent de cette période de recherche de soi, leurs goûts sont affinés. Par exemple, la présence des jeunes actifs est expliquée par la situation géographique: une salle située dans une ville nouvelle, donc qui a attiré une population active jeune. [...]

[...] Cette homogénéisation, symptôme de la décentralisation, a étouffé ces richesses diverses et réduit la culture aux loisirs et à l'actualité. Il est vrai que l'éducation artistique théorique s'est mise en place en 1993, qui permet une sensibilisation à l'art, en passant par l'art classique Mais ces classes ne sont pas proposées partout et comptent sur le volontariat des élèves. La démocratisation (enseignement, aménagement du territoire, équipements, médiatisation) n'a fait qu'accroître le pouvoir de l'État dans le domaine de la culture qui est réduite à son service. [...]

[...] De plus, le public de jeunes cadres, des actifs, en marge de la majorité étudiante est constitué principalement de professionnels dont l'activité est liée à la musique, ou à l'art. La distinction entre culture des jeunes et culture jeune montre que le public est concerné, ciblé: soit par un effet de mode générationnel en constante mutation (la culture des jeunes soit par un public de connaisseurs et amateurs, qui suivent des goûts prononcés et appartiennent de près ou de loin à une communauté musicale (la culture jeune Cela explique les différentes fréquentations mises en évidence par l'étude. [...]