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Selon la théorie de l'équité, il suffirait de partager de façon équitable les ressources pour éliminer les préjugés et donc les conflits intergroupes. Or dans nos sociétés ayant une forte stratification sociale, la répartition de ces ressources est toujours inégale ! La catégorisation « nous eux » est même suffisante pour provoquer des conflits comme nous l'avons vu précédemment ; les psychologues sociaux proposent donc plusieurs approches pour essayer de diminuer ces conflits.
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D'après Sherif, rencontrer l'exogroupe dans une situation agréable pourrait être suffisant pour établir des relations plus harmonieuses ; en effet méconnaître l'autre groupe est propice à la formation des préjugés. Cependant pour Allport, il faut ajouter trois conditions pour obtenir une réduction des préjugés.
Premièrement, le contact doit être soutenu et impliquer une coopération entre les groupes dans un but commun ce qui va réduire les comportements hostiles.
Deuxièmement, le contact intergroupe doit être appuyé officiellement par les autorités.
Troisièmement, le contact intergroupe doit être fait entre des groupes ayant un statut et des pouvoirs égaux. Dans le cas contraire la rencontre risquera de renforcer des attitudes négatives existant déjà.
On peut noter que ces trois hypothèses sont difficiles voir impossibles à concilier.
A la suite du contact intergroupe, on remarque que les attitudes positives que nous aurions pu avoir avec certain membre de l'exogroupe ne se généralisent pas à tout le groupe pour deux raisons. Il semble que les rencontres soient plus interpersonnelles plutôt qu'intergroupes, c'est-à-dire que les attitudes positives qui se développent entre deux individus ne se généralisent pas à l'ensemble du groupe.
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Nous avons déjà développé dans la deuxième partie que la coopération intergroupe dans un but commun peut atténuer la discrimination. Worchel précise que la collaboration intergroupe doit se solder par un succès pour aboutir à une atténuation des hostilités. En cas d'échec les individus auront tendance à blâmer l'exogroupe pour ce revers et donc cela accentuerait les hostilités et la discrimination. Ses études démontrent donc que c'est la réussite plutôt que l'activité de coopération qui est à l'origine de l'amélioration des relations (...)
[...] Deuxièmement, le contact intergroupe doit être appuyé officiellement par les autorités. Troisièmement, le contact intergroupe doit être fait entre des groupes ayant un statut et des pouvoirs égaux. Dans le cas contraire la rencontre risquera de renforcer des attitudes négatives existant déjà. On peut noter que ces trois hypothèses sont difficiles voir impossibles à concilier. A la suite du contact intergroupe, on remarque que les attitudes positives que nous aurions pu avoir avec certain membre de l'exogroupe ne se généralisent pas à tout le groupe pour deux raisons. [...]
[...] Malgré cela, nous continuons de penser que tous les italiens aiment les pâtes. Les corrélations illusoires : un membre d'un groupe adopte un comportement inusité, nous pensons donc que tout l'ensemble du groupe se conduit ainsi. Ex : un homme politique est corrompu alors on pense que tous les hommes politiques sont corrompus. La prophétie qui s'autoréalise : comme nos comportements à l'égard d'un exogroupe se fondent sur nos stéréotypes, ils amènent cette personne à réagir conformément à nos attentes (Snyder Tanke et Berscheid, 1977). [...]
[...] Par exemple les catalans préfèrent être considérés comme tels plutôt que comme espagnol. Troisièmement la catégorisation croisée constate le fait que nous appartenons à plusieurs catégories qui ne sont pas exclusives mais se chevauchent. Ainsi ici le préjugé de base HEI est neutralisé par le biais proendogroupe envers un membre de première année Les préjugés envers HEI sont atténués du fait d'avoir également en commun la caractéristique première année L'effet bénéfique de cette catégorisation est qu'elle préserve l'identité sociale de chaque individu mais inversement le fait d'appartenir à plusieurs catégories amplifie les différenciations : c'est la double catégorisation. [...]
[...] Peut on atténuer les préjugés et la discrimination intergroupes ? Selon la théorie de l'équité, il suffirait de partager de façon équitable les ressources pour éliminer les préjugés et donc les conflits intergroupes. Or dans nos sociétés ayant une forte stratification sociale, la répartition de ces ressources est toujours inégale ! La catégorisation nous eux est même suffisante pour provoquer des conflits comme nous l'avons vu précédemment ; les psychologues sociaux proposent donc plusieurs approches pour essayer de diminuer ces conflits. [...]
[...] Par opposition, les individus que nous catégorisons comme membre d'un groupe autre que le nôtre, et avec qui nous n'avons pas tendance à nous identifier, représente l'exogroupe. Ce phénomène est appelé la catégorisation sociale. En effet, l'homme ordonne, classe et découpe son environnement à la fois physique et social. Dans la vie courante, nous sommes tous membres de plusieurs endogroupes. Par exemple, une élève à l'université appartient au groupe nous, les femmes et nous, les étudiants L'appartenance à tel ou tel groupe est mise en avant en fonction du contexte. [...]
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