La protection sociale est un ensemble des mécanismes collectifs qui permettent aux individus de faire face aux conséquences d'un certain nombre de risques sociaux identifiés comme étant de nature à générer une baisse ou une disparition de leurs revenus ou une augmentation de leurs dépenses. Elle est apparue aux XIX ième siècle, quand la création de l'Etat providence était un impératif pour les sociétés « industrielles ».
Pour Robert Castel, l'Etat social résout tout à la fois la crise de désaffiliation du XIX ième siècle (la question sociale), préserve le capitalisme et intègre le salariat dans la société.
C'est pourquoi, la thèse qui affirme que le principe fondateur des Etats-Providence, repose sur la question sociale est à discuter.
Ce qui nous préoccupera dans ce dossier sera quelle est le type de protection sociale des pays scandinaves et l'évolution des mesures de protections sociales à travers deux pays : la Suède et le Danemark.
[...] Depuis 1994, le niveau de pension représente désormais la moyenne des revenus de la vie entière et non, comme auparavant celui des meilleures années. Par ailleurs, les contributions et les allocations du régime par répartition sont fonction de la croissance économique. A l'âge de la retraite (65 ans et 67 ans pour ceux qui ont atteint l'âge de 60 ans le 01/07/1999) le montant, la pension est calculée en fonction de l'espérance de vie moyenne à cet âge (non prédéfini). Cela entraîne des difficultés pour les personnes n'ayant pas cotisé suffisamment. Ces derniers perçoivent tout de même, une pension de base. [...]
[...] Le chômage est pris en charge par les cotisations salariales et les impôts. Les prestations familiales sont payées par les cotisations et les impôts. Les différences Tout d'abord, concernant le principe de financement est différent. En effet, pour la Suède, le secteur de la santé publique est financé (et dirigé) par les autorités régionales. ( Landsting) alors que pour le Danemark, ce financement dépend des impôts. Il faut ajouter que ce prélèvement est progressif, il dépend des revenus que perçoivent les individus. [...]
[...] Concernant le système social des pays nordiques, ils ont opéré des modifications. En effet, ils ont orienté activement leurs efforts afin de fournir des services publics qui sont de grands employeurs de main-d'œuvre féminine. Ils ont également fourni un effort important pour former les travailleurs. De plus, ils consacrent un haut niveau de dépenses publiques. Néanmoins, il se révèle institutionnellement solide d'après Kuhnle. Le haut taux d'activité féminine et l'individualisation de la vie sociale créent une forte demande pour des services d'aide aux familles. [...]
[...] IV) Comparaison des deux modèles Les deux modèles de protection sociale convergent. Cependant, il existe des distinctions. Les similitudes Au niveau des soins de santé, le principe de base est identique. Le système de protection universel est financé par l'impôt pour toute la population ( principe de résidence).De plus, les bénéficiaires de prestations en espèces sont les mêmes, ils représentent toutes les personnes salariées et travailleurs indépendants. Les bénéficiaires des prestations concernant les invalidités sont des personnes résidantes, dans les deux pays et âgées de 16 à 64 ans. [...]
[...] Il affiche clairement de surcroît un objectif de justice sociale redistributive. La particularité du système social suédois est de combiner des services publics et des services publics gratuits et des transferts sociaux non constitutifs équivalents pour tous, dans une optique Beveridge (model universel exposé par Esping Anderson). Dans ce modèle, une large part de l'Etat social est financée par un impôt sur le revenu très fortement progressif. Ce modèle a été marqué par des conflits politiques et idéologiques, ce qui a entraîné des débats houleux, entre ses avocats et ses adversaires. [...]
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