Vers la fin du XIXème siècle, la notion de progrès se développe rapidement et tend à s'immiscer dans tous les domaines de la société, que ce soit dans les relations humaines, les conditions de travail ou bien encore les coutumes. Les sociétés, alors aveuglées par cette nouvelle source de développement, se lancent dans une véritable course aux progrès.
Cependant, face à ce constat, dans quelle mesure peut-on dire que le progrès doit être un but ultime à atteindre ?
Pour tenter de répondre à cette question, nous nous intéresserons dans un premier temps à l'émerveillement qu'a pu susciter le progrès pour les sociétés. Puis, dans un second temps, nous analyserons la prise de conscience sur les excès du progrès.
[...] De plus, le progrès a suscité un certain émerveillement de la part des sociétés, en grande partie à cause de la rapidité avec laquelle il a réussi à s'imposer à elles. C'est ainsi que Saint-Exupéry, dans son œuvre Terre des Hommes (1939), considère que tout a changé si vite autour de nous si vite que nous manquons un peu de recul pour pouvoir nous prononcer objectivement sur les répercussions de ces jouets neufs que peut représenter le progrès. Les sociétés ne sont donc pas allées à l'encontre du progrès puisqu'elles n'y ont perçu que les aspects bénéfiques que ce dernier pouvait leur apporter. [...]
[...] Les sociétés prennent conscience des limites du progrès Tandis que l'émerveillement établi par le progrès tend à se dissiper, les excès du développement sont dénoncés. A. Les désillusions face au progrès se font de plus en plus ressentir Comme le souligne Edgar Morin, dans son œuvre Pour sortir du vingtième siècle (1981), il est nécessaire de briser l'image d'un progrès simple, assuré, irréversible afin de dissiper l'émerveillement des sociétés vis-à- vis du développement. Cet auteur délivre ici une vision pessimiste du progrès. [...]
[...] Ainsi, Saint-Exupéry, dans son œuvre, s'inquiète de ce progrès qui éloigne les Hommes chaque fois un peu plus de leurs coutumes qu'ils ont mis tant de temps à s'approprier et qu'ils doivent maintenant délaisser. Le langage, lui aussi, le parvient pas à suivre toutes les évolutions. Ce constat conduit les Hommes à utiliser un langage qui fut établi pour le monde d'hier De cette manière, le monde nouveau qui tend à se construire peut être mal interprété et même délaissé au profit du monde passé. En outre, Albert Jacquard rejette le progrès en dénonçant les excès des performances scientifiques. [...]
[...] Cependant, face à ce constat, dans quelle mesure peut-on dire que le progrès doit être un but ultime à atteindre ? Pour tenter de répondre à cette question, nous nous intéresserons dans un premier temps à l'émerveillement qu'a pu susciter le progrès pour les sociétés. Puis, dans un second temps, nous analyserons la prise de conscience sur les excès du progrès. I. Les sociétés se sont laissées aveugler par le progrès Tout d'abord, les évolutions permises par le progrès ont engendré une quête perpétuelle de développement. [...]
[...] (1984), Au péril de la science Seuil p. MORIN E. (1984), Pour sortir du vingtième siècle, Seuil p. SAINT-EXUPERY (1972), Terre des Hommes, Gallimard p. [...]
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