Dans cette première partie, nous allons dresser un état des lieux de la prise en charge des personnes âgées. La demande de prise en charge sera analysée sous un angle quantitatif à travers l'étude de l'évolution de la population âgée et de son niveau de dépendance. L'offre sera abordée sous le prisme de l'institutionnalisation versus le maintien à domicile. Enfin, dans une perspective plus qualitative, la décision du choix entre maintien à domicile et institutionnalisation sera étudiée, pour en souligner les facteurs individuels et organisationnels.
L'intérêt de cette partie est double. Dans une perspective macroéconomique, elle met en évidence les enjeux en terme de prise en charge d'une population toujours plus âgée et dépendante. Dans une vision microéconomique, elle replace les personnes âgées dans des configurations qui leurs sont propres.
[...] Selon les premières estimations de la DREES tirées de l'enquête de 2003 sur les EHPAD, la proportion de personnes évaluées dans les GIR 1 à 4 atteindrait environ des résidents hors logements foyers, contre en 1998. Les établissements ne sont plus les lieux alternatifs du domicile pour des personnes âgées valides, mais pour beaucoup de personnes, des lieux de fin de vie qui exigent des prises en charge spécifiques conjuguant projet de vie et projet de soins. Chaque année, environ nouvelles personnes intègrent les établissements. [...]
[...] La prise en charge de la personne âgée ou le développement de l'aide à domicile Dans cette première partie, nous allons dresser un état des lieux de la prise en charge des personnes âgées. La demande de prise en charge sera analysée sous un angle quantitatif à travers l'étude de l'évolution de la population âgée et de son niveau de dépendance. L'offre sera abordée sous le prisme de l'institutionnalisation versus le maintien à domicile. Enfin, dans une perspective plus qualitative, la décision du choix entre maintien à domicile et institutionnalisation sera étudiée, pour en souligner les facteurs individuels et organisationnels. [...]
[...] La durée moyenne des séjours est de deux à trois ans. Selon le rapport de la Cour des comptes, les EHPAD doivent développer des projets de vie et des projets de soins, visant à faciliter le vieillissement des résidents. Le problème se situe chez les personnes âgées très dépendantes, dont les capacités intellectuelles et manuelles sont insuffisantes pour participer aux activités proposées, aux projets de vie[13]. Les services d'aide aux personnes à domicile Le maintien à domicile implique souvent le recours de services d'aide à domicile. [...]
[...] La réforme EHPAD La réforme des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes a été initiée par la loi du 24 janvier 1997, modifiée par la loi du 20 juillet 2001 et leurs décrets d'application. Cette réforme, est souvent dénommée "réforme de la tarification", mais elle porte sur beaucoup d'autres domaines, en particulier la qualité des prestations offertes par les établissements[10]. Celle-ci vise à donner un cadre plus strict à l'hébergement des personnes âgées dépendantes de 60 et plus. Les établissements devront signer une convention pluriannuelle tripartite d'une durée de 5 ans et appliquer les nouvelles règles tarifaires posées par la réforme. Ils devront préalablement actualiser l'autorisation d'hébergement et de soins auprès d'organismes spécialisés. [...]
[...] Au cours de l'année services d'aide à domicile sont intervenus auprès de bénéficiaires. Les personnes âgées de 60 ans ou plus représentent près de de leurs bénéficiaires.»[15] Le développement des Services de Soins Infirmiers A Domicile ( SSIAD ) depuis les années 1980 a contribué au maintien des personnes âgées à domicile. Les SSIAD, au nombre de 1760 en 2002, ont pour objet de différer l'hospitalisation ou l'institutionnalisation, ou encore de faciliter le retour à domicile après un séjour à l'hôpital. [...]
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