Depuis plus d'un an l'avenir de l'école suscite de nombreux débats. Un des points fondamentaux concerne la constitution d'un socle commun. Mais qu'est-ce que le socle commun ? C'est la base de connaissances et de compétences indispensables pour devenir des citoyens éclairés. Elle doit être commune donc maîtrisée par tous au terme de la scolarité obligatoire ; afin que chacun puisse y bâtir son propre édifice de réussite sociale et professionnelle ; et ce tout au long de la vie. Après un bref rappel historique, nous nous intéresserons sur la nécessité d'un socle commun tout en le définissant. Puis nous exposerons les principales critiques ressorties du débat ...
[...] I Qu'est-ce que le socle commun? Depuis plus d'un an l'avenir de l'école suscite de nombreux débats. Un des points fondamentaux concerne la constitution d'un socle commun. Mais qu'est-ce que le socle commun? C'est la base de connaissances et de compétences indispensables pour devenir des citoyens éclairés. Elle doit être commune donc maîtrisée par tous au terme de la scolarité obligatoire; afin que chacun puisse y bâtir son propre édifice de réussite sociale et professionnelle; et ce tout au long de la vie. [...]
[...] Le système optionnel n'est pas convaincant car il est trop fortement lié à l'autonomie des établissements et créerait des inégalités de traitement entre élèves selon leur lieu de scolarisation. - Autre inquiétude pour les contestataires, l'idée d'une "scolarisation à deux vitesses", c'est à dire qu'il y aurait "un socle pour tous et la culture pour l'élite" ce qui revient à dire "des études courtes pour les uns et des études longues pour une minorité". Beaucoup y voit donc une augmentation des inégalités de formation globale, avec une sélection précoce pour les élèves en échec. - Une autre critique concerne l'implication de ce socle commun dans la société. [...]
[...] Ensuite un des défis actuels est celui de la cohésion sociale. L'enjeu démocratique de l'école doit être renforcé afin qu'elle retrouve sa fonction d'ascenseur social pour éviter l'exclusion. Enfin l'école doit s'inscrire dans le contexte européen pour ré pondre aux objectifs que s'est fixée l'Europe en terme d'éducation face à la mondialisation. Ainsi, tout le monde pourra profiter de la diversité de l'offre éducative européenne. "Nombres d'élèves perdent pieds dans le système éducatif parce qu'ils ne maîtrisent pas un ensemble de connaissances et de compétences indispensables" a déclaré Mr Fillon, ministre de l'éducation nationale. [...]
[...] En effet, tenter une approche historique du socle commun, c'est se confronter à l'histoire du système éducatif. Pour cela, revenons sur quelques textes fondateurs. Tout d'abord, le plan Langevin Wallon (1945-1946) qui tend, par ailleurs, vers une démocratisation de l'école, préconise une culture générale solide Afin d'assurer cette culture, il insiste sur le rôle essentiel de la mise en place d'un premier cycle (3-11 ans) permettant d'acquérir des techniques de bases En 1963, la réforme Capelle Fouchet intègre la notion d'élitisme comme modèle pédagogique au sein des collèges d'enseignement secondaires afin de retrouver parmi la masse des élèves les meilleurs. [...]
[...] En ce qui concerne la Société des agrégés, elle dénonce dans ce socle commun une "renonciation paradoxale à l'ambition humaniste de l'école française". En revanche, le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) se prononce franchement en faveur d'un socle commun, tout comme la CFDT (Sgen- CFDT et FEP- CFDT) voyant en cet objectif un "engagement dans la définition d'acquis fondamentaux assurant à chacun les bases d'un formation tout au long de la vie, conçue comme un apprentissage permanent". La diversité des avis et critiques est nette, ne serait-ce que pour la situation actuelle de contestation et de manifestation. [...]
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