Norbert Elias est un écrivain et sociologue allemand, né le 22 juin 1897 à Breslau, il est issu d'une famille de commerçants juifs aisés et particulièrement intéressés par la psychanalyse. De 1907 à 1915, il est élève au Johannes-Gymnasium de Breslau.
Mobilisé durant la Première Guerre mondiale en 1915, il passe une période de six mois sur le front oriental, où il est affecté dans le service très risqué des transmissions. Puis, il est déplacé sur le front de l'ouest, « probablement en septembre 1916 lors de ce qu'on a appelé la seconde bataille de la Somme ».
Après près d'un an d'expérience douloureuse du combat, il revient dans sa ville et exerce le métier d'aide-infirmier pour blessés de guerre, tout en entamant dès 1918 ses études de médecine à l'université de Breslau.
[...] Que l'on privilégie la société ou l'individu, que l'un ou l'autre apparaisse donc comme plus réel, ou, comme Talcott Parson l'a avancé récemment, que l'on pose l'un ou l'autre, ou les deux à la fois comme réels : tant que les concepts avec lesquels on jongle n'ont pas fait la preuve de leur adéquation, tant qu'ils conservent le caractère traditionnel des substantifs qui semblent d'abord se référer à des objets isolés et statiques, tant qu'on les nommera ‘'acteur et système'', ‘'individu et idéal type'', ou ‘'individu et société'', rien ne permettra d'échapper à ce piège de l'esprit (Le paradoxe de l'œuf et de la poule est l'un des plus anciens paradoxes : Qu'est-ce qui est apparu en premier : l'œuf ou la poule ? Si on vous répond C'est l'œuf vous demandez Mais qui a pondu cet œuf ? Si on vous répond C'est la poule vous demandez Mais cette poule sort bien d'un œuf, non ? Le paradoxe vient du fait qu'aucune réponse ne parait satisfaisante. [...]
[...] Le sociologue devrait penser ‘'Regarde l'écoulement continu de l'eau''. L'eau en fait ne fait pas l'action mais subit l'action. De même, notre façon de conceptualiser les choses nous empêche de voir quel est le véritable objet de la sociologie puisque nous voyons les objets comme des choses fixes et donc dépourvues de relations. Nous imaginons des concepts comme normes valeur fonction classe sociale nature individu ou société comme des éléments isolés et c'est la une erreur pour Elias car pour lui l'individu et la société par exemple ne peuvent être conçus séparément. [...]
[...] Dans une deuxième partie nous verrons que la sociologie d'Elias contrairement à la sociologie classique se fonde sur des relations d'interdépendances, avec une mise en lumière du sentiment de distanciation qui fausse notre analyse sur les relations sociales et une démonstration de l'interdépendance des individus à travers les modèles de jeux. La sociologie comme une science à part entière L'héritage de la pensée de COMPTE C'est avec Comte qu'Elias commence son Essai. Selon lui c'est un auteur qui n'a pas eu la reconnaissance qu'il aurait du mériter parce que celui-ci était mal compris. Comte serait l'inventeur du mot sociologie est le premier à avoir tenté d'objectiver la sociologie. Comte est décrit comme un positiviste, c'est-à-dire qu'il tend à faire de la connaissance scientifique le moteur du progrès humain. [...]
[...] Tout en se distanciant ensuite du mouvement des psychanalystes, il reconnaîtra sa dette envers Freud qui avait proposé: le modèle le plus clair et le plus avancé de la personne humaine. Il abandonne ses études de médecine dès le premier semestre. L'arrivée au pouvoir des nationaux- socialistes en 1933 va mettre un coup d'arrêt à ses études. Son mémoire d'habilitation portant sur la société de cour est interdit de soutenance. Fuyant l'Allemagne nazie, il s'exile en 1933 en Suisse, puis à Paris, où il essaie en vain de trouver un poste. [...]
[...] Il souhaite que ce qu'il appelle une classe nouvelle de savants se s'occupe uniquement à déterminer l'esprit de chacune des sciences positives et à découvrir leur relation et enchainement (ce qui est assez paradoxal aussi puisque ceci reviendrait à une nouvelle spécialisation qui est l'étude sociologique des sciences), afin qu'à partir de leurs résultats les savants spécialisés dans chacune de ces sciences puissent rectifier leurs résultats La sociologie selon Elias Elias définit d'abord le parfait sociologue comme un chasseur de mythe Il déplore comme l'a fait Comte l'ultra spécialisation des sciences et notamment de la sociologie dont il montre plusieurs déclinaisons comme la sociologie de la famille ou de l'organisation industrielle, du savoir ou encore celle du changement social. Toujours comme Comte il dit qu'il doit apparaitre un nouveau type de scientifique dont nous avons parlé précédemment et qui serait familiarisé avec l'exploration de processus sociaux à long terme (comme celui de la différentiation croissante du travail scientifique et de ces moteurs sociaux). Pour Elias la spécialisation accrue des sciences vient des idéologies des scientifiques. Une science n'est pas incompatible à une autre. [...]
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