Les pratiques et les conduites à risques comme les sports extrêmes, les violences physique ou morale, la consommation excessive d'alcool ou de psychotropes, les excès de vitesse, concerne une tranche d'âge assez jeune, et sont essentiellement investis par des garçons. Ces pratiques et ces comportements, plus ou moins ritualisant, contribuent à affirmer un modèle sexué construit socialement, comme l'a affirmé M. Mead, en démontrant que le genre s'apprenait par le biais de l'éducation. Ces conduites extrêmes, voire caricaturales d'un modèle sexué, semblent cependant s'amenuiser avec l'âge comme le démontre les recueils de données statistiques. Mais en quoi ces pratiques renforcent-elles l'identité d'un modèle sexué ?
Afin de cadrer ma recherche il me semble nécessaire de définir au préalable quelques notions clefs. Je tenterais ainsi dans une première approche d'expliciter brièvement le clivage masculin/féminin, ce qui m'amènera ensuite à définir la notion d'identité afin de mieux comprendre les mécanismes de socialisation. Enfin je proposerais une définition de « la jeunesse » avant d'entamer une partie plus importante sur les pratiques et les comportements intrinsèques aux représentations d'un modèle sexué et qui m'aidera j'espère, à répondre à la problématique suivante : Dans quelle mesure peut-on affirmer que les pratiques et comportements de la jeunesse masculine déterminent un mode d'entrée à l'âge adulte et par là même, se distingue de la jeunesse féminine ?
[...] Ceux qui ne connaissent pas "l'esprit du jeu" n'y voient évidemment que violence et hypocrisie. Les valeurs de la masculinité s'affirment à travers des sports à fort caractère masculin comme le football ou encore le rugby qui sont notamment très présents dans les bars de quartier ou bars populaires comme nous avons pu le constater. Ainsi, selon des résultats d'enquêtes réalisés par l'INSEE sur les femmes dans les sports olympiques rassemblant le plus de licenciés en France en 1998 et parmi les chiffres les plus significatifs, le taux de féminisation est de 79% en gymnastique, de 70% en équitation, alors qu'il n'est que de en football, probablement parce que les stades et arènes incarnent une symbolique guerrière et sacrificielle qui renforce nombre d'interjection relevant du domaine de la sexualité virile. [...]
[...] Le sexe biologique semble être la frontière rigide entre les femmes et les hommes. En effet, il est souvent utilisé pour catégoriser l'autre. La force physique par exemple est mobilisée pour définir la masculinité. Si la réalité naturelle du sexe est indéniable, sa réalité sociale l'est beaucoup moins. En effet, l'être humain incorpore dès le plus jeune âge des valeurs, des conduites qui vont lui indiquer sa place dans la société. On va lui apprendre ce qu'est une femme et ce qu'est un homme. [...]
[...] Tout comme le souligne Claude Rivière dans “L'excès festif juvénile tempéré par le rite” : ce qui sera dit d'une certaine jeunesse ne s'applique pas à l'ensemble des jeunes Cette notion est pourtant l'objet de nombreux débats médiatiques ou politiques. Elle apparaît comme problème social, entre autres, par le chômage qui la touche ou les violences qui lui sont associées. La jeunesse serait une sorte de classe d'âge, située entre 15 et 30 ans. Les sciences sociales s'appliquent à définir les contours flous de cette jeunesse En sociologie, dans les années 1940, T. Parsons entame une réelle sociologie de la jeunesse. Il qualifie la jeunesse par une adolescence prolongée dominée par l'irresponsabilité. [...]
[...] À noter que Marcel Mauss pense que la consommation d'alcool devient un rite dès lors qu'on croit en ses effets Les effets recherchés sont majoritairement un sentiment de puissance et d'invincibilité. Ce qui est la cause de la plupart des accidents de la route chez les jeunes. Les données statistiques de 2002 sur l'insécurité routière concernant les accidents de la route révèlent que les jeunes représentent 13% de la population des tués des blessés graves et 31% des blessés légers. Chez les hommes, les jeunes entre 15 et 30 ans sont particulièrement concernés (quatre hommes tués sur dix). [...]
[...] Le franc-parler s'oppose à la finesse. La force s'oppose à la douceur. La présence d'objet sportif plus ou moins commémoratif en ces lieux (maillots des joueurs, trophées, posters) ont pour fonction de renforcer le sentiment d'intégration à un groupe où les valeurs de la masculinité s'affirment dans des sports tels que le football ou le rugby. Ces lieux rassemblant tous les signes de la masculinité et rejettent en même temps les caractéristiques féminines. Ils différencient les hommes des femmes. (Une femme qui entre seule dans ces lieux ne saurait être perçue autrement qu'en objet sexuel, puisqu'avant d'entrer dans ces lieux, elle est conscience de pénétrer dans une zone typiquement masculine). [...]
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