Pouvoir et obéissance, servitude volontaire, Max Weber, Raymond, Aron, Émile Durkheim, Karim Hammou, Herrschaftsoziologie, élite administrative, domination, Macht, puissance, Pierre Bourdieu
"Pour que les hommes, tant qu'ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l'une : où qu'ils y soient contraints, où qu'ils soient trompés." Cette citation extraite du "Discours de la servitude volontaire" écrit par Étienne de La Boétie en 1576 illustre toute l'ambiguïté de notre développement d'aujourd'hui. Il va ici être question de s'intéresser au ressort de l'obéissance. Max Weber est un sociologue allemand qui s'est penché sur cette question dans son ouvrage "Économie et société", et a créé une typologie des formes d'obéissance en fonction de la structure du régime et de son représentant. Globalement dans toutes les interprétations de la théorie wéberienne sur la domination deux écoles se font face.
[...] Il doit en permanence justifier la croyance au point même de se traditionnaliser ou se légaliser. Weber appelle ce processus la « routinisation » ou la « quotidianisation » du charisme. Il ne faut pas oublier que ces dominations sont des idéals types qu'on ne rencontre jamais à l'identique dans la réalité. Les types de domination peuvent également se rejoindre. Par exemple il n'existe jamais de domination légale-rationnelle pure, car l'aspect charismatique entre un minimum en jeu dans la croyance en un dirigeant. B. [...]
[...] Pouvoir et obéissance - La domination est-elle une servitude volontaire ? « Pour que les hommes, tant qu'ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l'une : où qu'ils y soient contraints, où qu'ils soient trompés ». Cette citation extraite du « discours de la servitude volontaire » écrit par Étienne de La Boétie en 1576 illustre toute l'ambiguïté de notre développement d'aujourd'hui. Il va ici être question de s'intéresser au ressort de l'obéissance. Max Weber, est un sociologue allemand qui s'est penché sur cette question dans son ouvrage « économie et société », et a créé une typologie des formes d'obéissance en fonction de la structure du régime et de son représentant. [...]
[...] Nous pouvons d'ailleurs nous demander si de nos jours la soumission des individus n'est pas remise en cause. En effet avec l'essor des mobilisations et des revendications, la rébellion des individus est présente dans les sociétés modernes. La question de la soumission peut alors être abordée sous un nouvel angle. Weber étudie l'exercice de la domination et non sur la domination en elle- même (pas d'analyse de perception). [...]
[...] C'est pourquoi il paraît intéressant de se demander, de quelle manière peut- on dépasser la théorie de la servitude volontaire concernant la typologie wéberienne de la domination ? Dans un premier temps, nous reprendrons l'idée selon laquelle l'obéissance reposerait sur une croyance puis nous nous pencherons sur l'obéissance reposant sur la contrainte opposant ainsi les deux interprétations de l'œuvre de Weber. I. Une première lecture de Weber : l'obéissance serait une servitude volontaire A. L'analyse wéberienne L'idéal type chez Max Weber consiste à créer un prototype d'un phénomène. On ne le retrouve pas forcément dans la réalité. [...]
[...] Une deuxième grille de lecture de Weber James Scott et Nicole Claude Mathieu vont avec leurs travaux fragiliser la pertinence de la lecture d'Aron sur la servitude volontaire et proposer une lecture moins commune des travaux de Weber. Scott va s'appuyer sur le concept gramscien d'hégémonie. Gramsci (théoricien italien marxiste) part du postulat que la conquête du pouvoir passe par la création d'une idéologie dominante qui va imposer des valeurs considérées comme « souhaitables » dans la société et celles qui ne le sont pas. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture