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En novembre 2018, face à l'augmentation du prix du carburant, un mouvement social nommé les Gilets jaunes voit le jour en France et en Belgique. Au début de ce mouvement, deux types de revendications sont annoncés : on a d'un côté les demandes adressées au gouvernement comme la revalorisation du SMIC, la défiscalisation des heures supplémentaires, la suspension des taxes sur le carburant, la remise en place de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune ou encore la hausse du pouvoir d'achat. Des revendications se rajoutent par la suite comme la baisse de salaire des députés, de ne pas toucher à la retraite des anciens ou à la pension de réversion. De l'autre côté, on voit émerger des demandes comme l'instauration d'une 6ème République.
[...] D'où vient la défiance envers ceux-ci ? Quels médias étaient de leurs côtés ? Défiance et haine envers les médias Ce qui est important de savoir, c'est que la défiance et la haine envers les médias existent depuis bien longtemps et ne cessent de s'accentuer. Alors quand a-t-elle commencé et pourquoi augmente-t-elle ? Prenons l'exemple de l'affaire des charniers de Timisoara, où de fausses informations ont été diffusées sur des victimes de la répression du régime communiste de Nicolae Ceausescu en Roumanie lors de la révolution roumaine. [...]
[...] Mais elles avaient globalement toutes le même but qui était de diffuser une réalité, mais vue de l'intérieur. Ces « médias gilets jaunes » se caractérise par la retransmission en direct d'un événement que n'importe qui peut commenter en temps réel. Ils offrent la possibilité de témoigner, de trouver des personnes pensant la même chose, partageant les mêmes idées ou la même souffrance. Comme a dit le sociologique Baptiste Kotras, « Internet est un espace privilégié pour les gens qui ne peuvent pas faire circuler leurs idées, car personne ne peut les empêcher de parler. [...]
[...] Les répercussions jugées négatives des mobilisations qui renforcent les oppositions. À l'inverse, on a pu observer beaucoup de soutien en constatant la circulation des revendications et la valorisation politique et sociale d'un mouvement qui sont comparées aux grands épisodes de l'histoire des luttes sociales en France. Que ce soit sur Facebook ou Twitter, les critiques envers les médias de la part des Gilets jaunes ne sont pas corrélées avec la théorie du complot ou des « fake news ». Sur Facebook, on voit l'idée que les médias profitent des référents des Gilets jaunes pour les envoyer sur les plateaux TV, les piéger, les manipuler, essayer de prouver que ce qu'ils disent n'est pas cohérent. [...]
[...] La médiatisation des Gilets jaunes Médiatisation par les médias traditionnels Au niveau de la médiatisation du mouvement social, on considère cela comme une médiatisation inédite. Même si le mouvement s'est essoufflé, il restera dans l'histoire de la télévision comme un événement historique, car tous les samedis pendant 5 mois, les chaînes d'informations n'ont parlé que des Gilets jaunes au détriment des autres événements. Par exemple, en mars, il y avait des dizaines de milliers de manifestants qui étaient dans les rues pour dénoncer l'inaction du gouvernement face au réchauffement climatique, mais ce même jour, à Paris, le Fouquet's brûlait, les journalistes ont préféré parler de cet événement plutôt que celui pour le climat. [...]
[...] On a pu également le voir avec Donald Trump par exemple qui ne cesse d'insulter les médias, au point que certains journalistes et scientifiques ne craignent qu'il finisse par s'en prendre à l'un d'entre eux et à le faire tuer ou encore lors de la crise des Gilets jaunes. La haine des médias s'est donc accentuée jusqu'à arriver à un point de non-retour. Méfiance envers la représentation médiatique La crise des Gilets jaunes a été un élément déclencheur dans toute cette colère. Lorsqu'on leur demandait, quel serait pour eux un bon média, la réponse la plus donnée est : « Un média qui dit la vérité ». La première chose qu'ils reprochent aux médias est la représentation médiatique. [...]
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