Exposé de sociologie des mouvements et idéologies politiques sur le postcolonialisme et en particulier les post colonial studies. Dans quel contexte les post colonial studies sont-elles nées ? Quelles sont leurs influences et les idées qu'elles développent ? Quels sont les auteurs fondateurs ? Comment le mouvement s'est-il institutionnalisé pour devenir aujourd'hui un pilier des études sur la formation des nations postcoloniales ?
[...] Malgré ces efforts pour rompre avec le canon occidental il s'avère difficile de rompre avec le passé impérial. Cette idée que les études littéraires lient le lecteur à l'esprit d'une époque, d'un peuple, d'une nation vient de l'administration coloniale au XVIIIème et au XIXème siècle lorsque les fonctionnaires coloniaux voyaient dans la littérature le moyen d'éduquer les colonisés à la langue et à la culture européenne. L'idée que la littérature et la culture non occidentale sont collectives et culturelles à l'inverse de l'Europe où elles sont individuelles et personnelles vient tout autant du primitivisme moderne que de la négritude et de l'afrocentrisme. [...]
[...] Le post colonialisme a montré l'importance et la prégnance de la culture coloniale dans le quotidien des milieux populaire et dans la culture des élites. Par la suite l'intérêt des post colonialistes s'est porté par extension sur les diasporas et les écrits du Tiers Monde, la littérature du Commonwealth et a montré les innovations remarquables de ces œuvres qui incorporent, transgressent et redéployent les formes, conventions esthétiques et ressources cognitives de la tradition occidentale mais en s'inspirant d'idiomes et de formes narratives traditionnelles De nouveaux points en élaboration en sont nés avec l'intérêt pour le merveilleux et le magique des productions littéraires d'Amérique Latine, d'Asie, d'Afrique, des Caraïbes et pour les œuvres en langues régionales. [...]
[...] Il y a donc une absence apparente de souci pour les cadres et les pratiques de l'impérialisme actuel. Ce déni est lié à la mutation des études au sein des universités anglo saxonne qui se penchent désormais presque essentiellement sur l'approche textualiste. Cela a poussé les études postcoloniales vers une séparation plus nette de l'étude des textes et de la réalité des conditions et de la situation et du contexte historique. La prédominance pour la violence textuelle au détriment de la violence du système social et des institutions coloniales est liée à l'intérêt portée à la résistance culturelle plutôt qu'à la résistance politique considérée comme ambivalente et négociatrice. [...]
[...] Le post colonialisme doit permettre une vision moderne du système monde. Les deux parties sont pourtant d'accord sur le fait que le discours postcolonial est né dans le sillage d'auteur français post structuraliste et post modernes. Pour autant la théorie postcoloniale n'est pas le fruit d'intellectuels postcoloniaux dans le monde occidental mais d'écrivains postcoloniaux émigrés en Occident. Elle résulte de la dislocation du monde postcolonial. Dès lors depuis la fin des années 1990 les études postcoloniales se sont orientées autour de la théorie, de la pratique et de l'expérience du Tiers Monde pour saisir la nature et le sens de la modernité coloniale du point de vue de la décolonisation et des migrations. [...]
[...] C'est le début de la mondialisation mais aussi de ses effets : le démantèlement de l'Etat providence, la baisse de la sécurité, la privation de travail et le chômage. Cette politique est indissociable de l'hégémonie de l'idéologie néolibérale qui résulte de l'idée du marché libre et de la concurrence. Pour les néo libéraux l'Etat Nation ne peut pas lutter contre le marché mondial, il n'est ni contrôlable, ni régulable et il faut se laisser porter par lui et s'y adapter. [...]
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