Malgré les désastres démographiques de la Conquête (sur lesquels nous n'allons pas nous attarder du fait de l'abondante littérature sur le sujet), le Vénézuéla est encore composé de trente-deux groupes ethniques que l'on peut rassembler en trois groupes linguistiques. Tous d'abord le groupe Arawak qui représente les peuples les plus anciens et les plus nombreux. Ce sont des peuples sédentaires profondément liés à l'eau et la navigation. Les groupes ethniques principaux sont Arawako, Guajiro, Kurripako, Baré. D'autre part, le groupe Caribe constitué de tribus nomades et guerrières, elles se sont peu à peu sédentarisées. L'ordre social est très hiérarchisé et militaire. Les groupes ethniques principaux sont Pémon, Panare, Mariquitare, Cumanacotos, Caribe. Enfin, le groupe Chibchas (ou Timoto-Cuicas) dont peu de tribus ont subsisté jusqu'à aujourd'hui. Elles sont les plus avancées en termes d'organisation sociale (castes), d'activité agricole (cultures en terrasses) et d'élevage. Les groupes ethniques principaux sont les Barí o mutilones, Tunebo.
En dehors de ces troncs linguistiques, il existe d'autres groupes ethniques dont la langue n'a pas pu rentrer dans les cadres précédents. Un des plus importants de ces groupes est constitué des Yanomami du bassin amazonien. Ces tribus n'ont pas seulement une langue particulière, mais aussi un type d'organisation sociale original par rapport aux autres groupes ethniques vénézuéliens.
[...] ALES Catherine, Yanomami l'ire et le désir, Editions Karthala, Paris 320p. AZANHA Gilberto, Les peuples indigènes isolés Bulletin 87 du Mouvement Mondial pour les Forêts Tropicales, oct FICHTER Jean, De l'Orénoque à l'Amazone, Editions Ouest-France, Paris 200p. GITPA, www.gitpa.org. INTERCULTURALIDAD EN SALUD, http://www.culturaysalud.blogspot.com. KERJEAN Alain, L'adieu aux Yanomami, Albin Michel, Paris 249p. KERJEAN et RASTOIN, Aventures sur l'Orénoque, Robert Laffont, Paris 289p. LIZOT Jacques, Le cercle des feux. Faits et dits des Indiens yanomami, Editions du Seuil, Paris 249p. SURVIVAL, http://www.survivalfrance.org/peuples/yanomami. VENEZUELA VIRTUAL, http://www.mipunto.com/venezuelavirtual.html. Sommaire www.gitpa.org/Image/CARTEAMERIQUELATINEagrandie.pdf. [...]
[...] KERJEAN Alain, L'adieu aux Yanomami, Albin Michel, Paris p.66- 67. AZANHA Gilberto, Les peuples indigènes isolés Bulletin 87 du Mouvement Mondial pour les Forêts Tropicales, oct LIZOT Jacques, op.cit, p.83. Cité par ALES Catherine, L'Homme, Chronique des temps ordinaires. Corésidence et fission yanomami vol.30, n°113, p.74. Ibid, p.74. ALES Catherine, Guerre et conflits dans une société amazonienne in Yanomami l'ire et le désir, op.cit., p.15-48. LIZOT Jacques, op.cit, p.102. KERJEAN Alain, op.cit, p.95. LIZOT Jacques, op.cit, p.110. KERJEAN Alain, L'Adieu aux Yanomami, Albin Michel, Paris 1991, p.130- 131. [...]
[...] Le GITPA est le Groupe International de Travail pour les Peuples Autochtones. Typologie obtenue par recoupement d'informations trouvées sur divers sites internet. Le site www.mipunto.com regroupe des cartes et données fournies par le gouvernement vénézuélien. ALES Catherine, Yanomami l'ire et le désir, Editions Karthala, Paris p.17. http://www.survivalfrance.org/peuples/yanomami. Typologie réalisé par E. MIGGLIAZZA, Yanomama Grammar and Intelligibility, cité par Catherine ALES, op.cit., p LIZOT Jacques, Le cercle des feux. Faits et dits des Indiens yanomami, Seuil, Paris p.118. ALES Catherine, op.cit, p.18. Ibid, p.54. ALES Catherine, op.cit, p.7-8. [...]
[...] Ainsi d'une anecdote narrée par Jacques Lizot dont la conclusion est : Profitant de ce moment de solitude, Hebëwë encula la raie Nous voyons de façon très nette que la sexualité yanomami reproduit des codes sociaux qui permettent de structurer la communauté. Celle-ci est très codifiée, mais les règles ne sont que rarement suivies. Le manquement à une règle occasionne bien souvent un conflit, mais va rarement jusqu'à la fission. Il est cependant intéressant de noter que les relations sexuelles sont plus hiérarchisées que la communauté elle-même et c'est en ce sens que l'on peut considérer que la sexualité est un élément structurant de l'ordre social. [...]
[...] Toutefois, la particularité des Yanomami est qu'à l'isolement géographique s'ajoute l'isolement historique en ce sens que leur mode de vie (entendu au sens large du terme) n'a que peu, voire pas, évolué en 500 ans ceci n'est que peu valable côté brésilien du fait de l'avancée des orpailleurs qui s'approprient les territoires des indigènes. Cet éloignement historique peut notamment s'expliquer par la cosmologie yanomami. En effet, ces populations vivent très renfermées sur leur communauté et méprisent ceux qui n'en font pas partie ou les personnes avec lesquelles ils n'ont pas de lien de parenté. Ce mépris s'accroît plus la distance (spatiale ou familiale) est grande. Quelles sont donc les caractéristiques de ces populations ? [...]
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