L'idée de morale semble par essence ne pouvoir être une notion plurielle dans la mesure où elle tend à définir ce qui se fait, se dit, doit se faire. De même, l'on parle de sens moral, ce qui selon Hutchenson renvoie à la faculté immédiate de ressentir une action comme bonne ou mauvaise, insistant sur l'idée que le sens moral est quelque chose d'universel. Cependant, la morale comme ensemble des règles de conduite et de valeurs au sein d'une société peut être une notion plurielle et recouvrir différents schémas de pensées, de valeurs qui interviennent dans des groupes ou des sociétés différentes.
Dès lors, comment peut-on envisager la construction de sociétés dans un monde « global » alors que celles-ci seraient fondées sur des valeurs différentes, voire même incompatibles ? Comment envisager la construction d'une société alors qu'elle serait composée d'individus n'ayant pas de valeurs communes ?
[...] En d'autres termes, le pluralisme moral est-il synonyme de la disparition de l'idée de consensus et par la même de toute société ? Bien que le pluralisme moral puisse tendre vers une négation de l'idée de consensus de l'homme et des Hommes il n'est pas incompatible avec cette notion et peut au contraire être complémentaire de cette dernière. Le pluralisme moral comme négation de l'idée de consensus Le pluralisme moral nierait l'idée de consensus dans la mesure où il serait le symbole d'une incommensurabilité de valeurs entrainant une position égalitaire des valeurs A. [...]
[...] Le pluralisme moral L'idée de morale semble par essence ne pas pouvoir être une notion plurielle. En effet, venant du mot latin moralis lui-même provenant du mot mores les moeurs, la morale tend à définir ce qui se fait, se dit, doit se faire. De même, l'on parle de sens moral, ce qui selon Hutchenson renvoie à la faculté immédiate de ressentir une action comme bonne ou mauvaise, insistant sur l'idée que le sens moral est quelque chose d'universel. Cependant, la morale comme ensemble des règles de conduite et de valeurs au sein d'une société peut être une notion plurielle en ce sens qu'elle peut recouvrir différents schémas de pensées, de valeurs qui interviennent dans des groupes ou des sociétés différentes. [...]
[...] idée de la religion catholique idée de l'avortement B. Une superposition de valeurs Le pluralisme moral peut tendre à un consensus et maintenir l'idée de société dans la mesure où, comme l'ont démontré des auteurs tels que Mickael Walzer ou Rugien Owen, il existe un minimum de similitudes. Michael Walzer considère ainsi qu'il y a des valeurs (thick) maximales et (thin) minimales, celles minimales étant communes aux Hommes interdiction du meurtre = thin mais divergence sur l'IVG = thick De même, Rugien Owen considère qu'il y a une éthique minimale Le pluralisme moral n'est donc pas nécessairement antagonistes de l'idée de consensus inhérente à toute société humaine, notamment lorsqu'une réflexion est posée sur les similitudes possibles entre différentes morales. [...]
[...] Cependant, intrinsèquement à ces systèmes certains consensus sont décelables. II) Le pluralisme moral comme complémentaire de l'idée de consensus Le pluralisme moral peut se coupler avec l'idée de consensus dans la mesure où l'on peut discerner des valeurs communes dans des systèmes de valeurs différents et où un système moral pourrait à la fois être un et pluriel A. Une unité de valeurs Le pluralisme moral peut tel que l'a recherché John Rawls à partir des années 80 consister, dans son exemple, en une théorie de la justice qui serait compatible avec les idéaux moraux et religieux divers. [...]
[...] Une incommensurabilité de valeurs Isaiah Berlin dans l'Eloge de la liberté fut le premier à développer l idée de pluralisme moral. Il le définit comme le refus de croire en l'existence d'un système unique de valeurs capables de fédérer tous les hommes de toutes les cultures Il va même plus loin en considérant que cette diversité de normes, valeurs et justifications morales se traduit par une incommensurabilité de ces dernières. B. Une égalité de valeurs Le pluralisme moral conçu comme une incommensurabilité de valeurs entraine dès lors l'idée qu'on ne peut comparer les valeurs entre elles, ni même les hiérarchiser dans la mesure où elles évoluent dans des systèmes distincts. [...]
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