L'importance qui est accordée au temps de travail, à l'autonomie et à la discipline au travail est étroitement liée et dépendante de la nécessité de synchroniser la main d'œuvre, d'organiser le travail, et ce dans un contexte économie et sociale qui change.
La première révolution industrielle a débuté tardivement en France comparée à la Grande-Bretagne. Cependant certaines formes d'organisations existaient tout de même. Dans les activités de transformations et de production du XVIe et XVIIe siècle, le travail s'étendait à d'anciens artisans indépendants et à des familles paysannes à domicile. Le degré de synchronisation exigé était faible puisque dans ce système, le temps passé à chercher, transporter ou à attendre des matériaux était irrégulier. Les travailleurs bénéficiaient d'une certaine flexibilité et d'une certaine autonomie puisque l'organisation du travail était caractérisée par l'irrégularité, l'imprévisibilité.
[...] Lallement, Le travail une sociologie contemporaine, Paris, Editions Gallimard A.Touraine ; L'évolution du travail ouvrier aux usines Renault ; Paris ; CNRS ; 1955. M. Lallement ; Le travail une sociologie contemporaine ; Paris ; Editions Gallimard ; 2007. Reynaud J.D, Structure et organisation de l'entreprise II in : Friedmann G., Naville P., Traité de sociologie du travail, Paris, Colin G.D.Terssac ; Autonomie dans le travail ; Paris ; Edition PUF ; 1992. Idem. Ibidem. Ib. Ib. M. Lallement ; Le travail une sociologie contemporaine ; Paris ; Editions Gallimard ; 2007. [...]
[...] Le comportement du travailleur dépasse donc la stricte exécution du travail tel que le décrit la règle, et cela devient une obligation implicite. L'encadrement encourage ce type de comportements, la gestion de tous les dysfonctionnements (conflits tous les problèmes à tout prix, en mobilisant tous leurs moyens du moment que le résultat final est convenable. Nous voyons bien que c'est dans ce contexte que ce développe la notion de flexibilité au travail, qui signifie : adaptation à l'imprévu, aux évolutions. [...]
[...] Bibliographie : Beaud, Histoire du capitalisme. De 1500 à 2000, Paris, Nouvelle édition Bernoux, Un travail à soi, Toulouse, Edition Privat Bernoux, La sociologie des organisations, Paris, Editions du Seuil Bozon, Lemel, Les petits profits du travail salariés Revue Française de sociologie Braverman, Travail et capitalisme monopoliste, Paris, Maspero, Economie et socialisme Clot, La fonction psychologique du travail, Paris, PUF Courpasson, L'action contrainte, PUF Coutrot, L'entreprise néolibérale, nouvelle utopie capitaliste Paris, Edition la découverte Crozier Michel, De la bureaucratie comme système d'organisation Archives européennes de sociologie Crozier, Le phénomène bureaucratique, Paris, Seuil Crozier, Friedberg, L'acteur et le système, Paris, Le Seuil Dortier, L'autonomie nouvelle utopie, Sciences humaines, n°220, novembre 2010. [...]
[...] Cela va entrainer chez ces mêmes salariés une pression accrue. M.Lallement explique que dans les organisations tayloriennes, on observait des problèmes de lassitudes, de déshumanisation au travail et qu'aujourd'hui (à partir des années 1990) les problèmes se posent en termes de stress. M.Lallement dit qu'aujourd'hui ce sont les travailleurs qui endossent toutes les responsabilités. Les entreprises demandent aux travailleurs d'être conformes à l'organisation et d'être impliqués, autonomes, responsables. Ces notions ne sont pas nouvelles, mais leur utilité par la direction dans de plus en plus de domaines d'activité l'est. [...]
[...] En effet, en étudiant toutes ces notions, les sociologues qui se sont intéressés au travail ont montré qu'elles étaient à inscrire dans un processus contextuel qui renvoie aux évolutions économiques, technologiques, sociales et organisationnelles. Nous avons vu dans les organisations de type tayloriennes, que l'organisation est structurée autour d'une très grande division du travail et que les marges d'autonomie sont très restreintes. Néanmoins, on a vu que les travailleurs tentent et tendent à se réapproprier une partie du travail en mettant en place une organisation que l'on qualifie de type informel. [...]
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