L'histoire française a longtemps été caractérisée par un important clivage social. Déjà, avant la Révolution française de 1789, la population était divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et en opposition le tiers-état. A lui seul, le tiers-état représentait 94% de la population. Cependant ce sont les 6% restant qui détenaient presque toutes les richesses.
Mais c'est la révolution industrielle qui fit prendre un tournant décisif à cette lutte des classes. En effet, suite à celle-ci et à la naissance du capitalisme, le fossé des inégalités se creusait encore un petit peu plus. Des mouvements de contestations se formèrent alors tels que les associations d'ouvriers et les syndicats. Les ouvriers firent valoir leur tout nouveau droit de grève et l'idéologie communiste commençait à avoir ses premiers adeptes. Le milieu du XXe siècle, avec notamment la Deuxième Guerre mondiale, fit prendre une nouvelle orientation à la structure sociale française. En effet les Trente glorieuses relancèrent la croissance ; les individus devenaient de plus en plus qualifiés et on assista, de ce fait, à une moyennisation de notre société.
[...] Ce phénomène est en partie dû à la possibilité de mobilité sociale promise par notre société. Certaines classes, les plus aisées, se referment sur elles- mêmes et coupent tout lien avec les catégories inférieures de peur du risque de dégradation sociale. Au sein de ses catégories, la reproduction sociale est malheureusement encore très présente. Le futur des jeunes individus n'est pas entièrement dû au mérite, ce qui est regrettable pour l'idéal égalitaire (Tocqueville). Celui-ci n'est malheureusement que théorique. Suite à l'abolition de toutes les élites au fil des siècles en France, on nous aurait cru sortis de ce système de classe inégalitaire ou dès la naissance l'individu est soumis à un certain déterminisme social même s'il y a tout de même eu une moyennisation de la société. [...]
[...] Marx ne dissociait pas le capital économique du capital social et du capital politique. Cela formait un tout du fait de la bipolarisation de la société. Mais plus récemment, Weber a remis en cause cette conception en estimant que celle-ci se limitait seulement à un simple instrument de mesure économique. Selon Weber, la stratification sociale est multidimensionnelle. Il a pour principe la non-congruence des rôles. Un individu peut avoir un domaine d'influence élevé (niveau politique) sans pour autant posséder le capital économique auparavant nécessaire à ce statut (ex. : un syndicaliste). [...]
[...] Selon lui, la société était bipolarisée autour de deux grandes classes principales : le prolétariat et la bourgeoisie capitaliste. Cette théorie est largement ancrée dans le courant de pensée holiste initié par Émile Durkheim. (Le tout est supérieur à la somme des parties, le déterminisme régit la société et la reproduction sociale.) Dans cette théorie, les rapports entre les différentes classes sont nécessairement conflictuels. Il développe l'idée de la lutte perpétuelle des classes. Les rapports sociaux sont déterminés en rapport de production. [...]
[...] De plus même si tout le monde a accès à la quasi-totalité des biens de consommation, l'usage qui est fait des biens diffère selon le milieu social dans lequel on se trouve. Même si les classes sociales ne sont plus formelles, elles restent tout de même présentes. Cela est notamment dû à la socialisation primaire. Avec celle-ci, les principaux socialisateurs que sont les parents transmettent leur culture (savante ou encyclopédique). Cela procure un net avantage aux enfants issus de familles aisées, car les normes et les valeurs qu'elles véhiculent sont presque identiques à celles transmises par l'école. [...]
[...] Peut-on parler d'un retour des classes sociales dans la société française d'aujourd'hui ? L'histoire française a longtemps été caractérisée par un important clivage social. Déjà, avant la Révolution française de 1789, la population était divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et en opposition le tiers état. À lui seul, le tiers état représentait 94% de la population. Cependant, ce sont les restant qui détenaient presque toutes les richesses. Suite aux événements de 1789, la noblesse fut abolie et ce sont les bourgeois qui les remplacèrent Le tiers état, quant à lui, ne profita que modérément des changements provoqués par cette révolution de la hiérarchie sociale. [...]
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