La stratification sociale est en permanence en évolution ; elle a été remise en cause et remaniée à de nombreuses reprises. Ainsi, on a parlé d'analyse en sablier, puis de pyramide des catégories sociales et enfin de la théorie du feu de camp. On désigne par l'expression « classe sociale » un ensemble d'individus qui présentent des caractéristiques sociales communes comme le mode de vie, la profession, le prestige social ou encore le niveau de revenu.
Mais aujourd'hui pouvons-nous parler de déclin de ces classes populaires en France ? Comme l'affirme Marx, nous pouvons dire que les classes populaires sont en déclin puisqu'elles ont tendance à se diluer dans une vaste classe moyenne.
[...] De plus, le pourcentage des emplois précaires a lui aussi augmenté les vingt dernières années il est passé de 3.9 à 10.4 ce qui grossit encore les rangs des classes populaires. Ainsi, la population des classes ouvrières, comme les nommait Marx, n'a pas perdu en effectif depuis 1970. Aussi, la nomenclature des PCS n'a pas toujours été vraiment adaptée pour classer les individus dans la société car, comme le dit S. Bosc, certains individus que l'on considère comme employés et appartenant aux classes moyennes se rapprochent plus des classes populaires dans la réalité. [...]
[...] Mais l'INSEE montre aussi dans ses statistiques une baisse importante du taux de pauvreté de 8.7 points depuis 1970 ; le taux de pauvreté baisse et les écarts entre les différentes classes sociales diminuent de ce fait. Nous pouvons donc dire que depuis les années 70 la structure sociale française se rapproche d'une large classe moyenne et non pas de différentes classes extrêmes. Les classes populaires ont eu tendance à disparaître. Pourtant, certains indices montrent que cette moyennisation n'est pas totale et que d'autres facteurs agissent sur la structure sociale et appuient les inégalités entre les différents groupes sociaux. Premièrement, bien qu'il note l'affaiblissement du militantisme, F. [...]
[...] C'est cette mutation des PCS qui indique que les classes populaires existent toujours et que leur population est toujours importante. Il existe aujourd'hui un nouveau phénomène qui bouleverse la stratification sociale; le déclassement social. La moyennisation survenue à la suite des Trente Glorieuses qui était une phase de rapprochement des niveaux de vie sera suivie d'une autre phase qui engendra sûrement une restructuration sociale. En effet, bien que toutes les catégories sociales soient touchées par les chômages ce sont bien les classes populaires qui en souffrent le plus. [...]
[...] En conclusion nous pouvons dire qu'un constat à propos du déclin des classes populaires ne peut être avancé puisque la phase de moyennisation semble être dépassée et que nous nous rapprochons d'une période de renforcement des inégalités entre les classes et de grossissement des rangs des classes populaires. Finalement, nous pouvons nous demander si nous ne faisons pas tous partie de la même classe ; pour illustrer cette idée la célèbre phrase de Nicolas Sarkozy : Aujourd'hui presque tout le monde pense appartenir à la classe moyenne : en effet, nous sommes tous trop pauvres pour être riches et trop riches pour être pauvres. [...]
[...] Mais le déclin des classes sociales a au départ pris la forme d'un désintérêt des classes populaires pour le militantisme pour les inégalités sociales. En effet, selon F.Dubet les syndicats n'ont plus le même poids puisqu'ils comptent de moins en moins d'adhérents et encore moins de militants ce qui montre que l'idée de conflit entre les différentes classes n'est plus présente à l'esprit des populations. Et, bien que les inégalités existent encore, les groupes sociaux sont soumis aux mêmes aspirations et aux mêmes modes de vie. [...]
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