L'une des premières réponses nous vient des mathématiques, qui nous démontrent que l'identité « remarquable » est un principe fondamental de la logique traditionnelle, selon lequel toute chose est égale à elle-même. Est-elle pour autant identique ? C'est là une première approche de l'identité. Selon Aristote, il existe plusieurs critères de l'identité. La distinction entre une identité par accident (celle de la naissance par exemple puisque l'on ne choisit pas ses parents), l'identité par coïncidence (l'identité culturelle de chacun d'entre nous), et une autre qui l'est de plein droit, n'est pas satisfaisante pour le philosophe. David Hume, un philosophe anglais du Siècle des Lumières, est persuadé que l'identité est une « fiction ».
L'identité se rapporte en effet à l'existence dans le temps et à la variation de celui-ci, et elle présuppose l'unicité qualitative : le même s'oppose au différent. Il en a donc déterminé qu'en observant un objet à l'instant T, il n'était pas le même qu'à l'instant T-1. L'action du temps change l'objet. Il en est de même avec une personne qui subit le vieillissement, sauf qu'un objet peut être remplacé par un autre, tandis qu'un être reste indissociable de sa naissance à sa mort. Ces deux points de vue sont très différents.
L'identité personnelle concerne le « sentiment d'identité », c'est-à-dire le fait que l'individu se perçoit le même, reste le même dans le temps, même s'il évolue avec l'âge. Notre identité est ce qui nous rend semblables à nous-mêmes, mais différents des autres. C'est ce qui nous définit, ce par quoi nous nous sentons reconnus comme tels par autrui.
[...] Nous connaissons tous l'adage tel père tel fils c'est aussi le titre d'un ouvrage du statisticien Claude Thélot, publié en 1982, dans lequel il essaye de cerner la problématique de la mobilité sociale. Il explique la mobilité sociale comme étant le degré de circulation des individus entre différentes positions de la hiérarchie sociale. La reproduction Les positions sociales sont les mêmes d'une génération à l'autre. Par exemple, en raisonnant avec les PCS, tous les enfants d'agriculteurs deviennent agriculteurs, tous les enfants-cadres deviennent cadres, etc. Les tables de mobilité établies en 2003 font ressortir 35% d'immobiles. [...]
[...] Les durées de scolarité ne s'allongent plus depuis dix ans tandis que l'échec scolaire ne baisse plus. Certes, la proportion de bacheliers parmi les fils d'ouvriers s'est accrue, mais celle des fils de cadres aussi jusqu'à frôler les 90%. Les inégalités scolaires se situent désormais à un niveau plus élevé et les entreprises sont devenues plus exigeantes en matière de recrutement . Premières victimes, les enfants issus des milieux populaires : les fils ouvriers représentent 44% des élèves de l'enseignement adapté dans le secondaire contre pour les fils de cadres . [...]
[...] Pour échapper à son origine sociale, il faut que l'individu soit motivé pour atteindre son objectif. Pour l'atteindre, il peut travailler durement à l'école. Cela lui permettrait d'obtenir des bourses, qui lui permettront de se diriger vers le métier idéal pour lui et ses valeurs. Il peut également, pour y arriver, chercher un job en plus de ses études, cela l'aidera à financer ces études, le logement, les besoins indispensables Un dicton exprime cette pensée : Quand on veut, on peut Le faible déterminisme social permet donc une mobilité fondée sur les capacités et les mérites personnels, on parlera là de méritocratie. [...]
[...] Le milieu social n'est pas le seul à marquer une vie, il y a également la donnée économique. Certes, l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Il y a une différence entre pouvoir disposer d'un environnement facilitant les études et un environnement où l'on vit à quatre ou plus, dans une même pièce. Le capital social (relations sociales mobilisables en vue d'en retirer un avantage) peut intervenir dans la scolarité (accès à l'information sur l'orientation ou à certains établissements) ou après la scolarité dans la transformation du diplôme en emploi (rendement du diplôme). [...]
[...] Le système d'enseignement a été incapable d'assurer l'égalité des chances, de permettre à chacun de parvenir, en fonction de son seul mérite, aux positions sociales. M. Boudon considère qu'il s'agit d'un effet mécanique, automatique des évolutions sociales. Comme la structure de la société, caractérisée par l'ensemble des positions socioprofessionnelles susceptibles d'être occupées par les actifs, se transforme moins vite que le système des qualifications obtenues par tous les actifs, il y a de plus en plus d'enfants, qui ont un niveau d'instruction supérieur à celui de leur père et qui ne peuvent pas obtenir un statut social supérieur. [...]
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