Joseph Arthur de Gobineau (1816-1882) est un écrivain qui fut peu connu de son vivant, curieux puisque par sa carrière de journaliste a beaucoup écrit d'articles sur les politiques étrangères, des études sur les affaires en Allemagne qui l'admire particulièrement. Ce diplomate de 1849 à 1877 est plutôt pessimiste, il clame l'apocalypse, le désespoir. Il est proche d'Alexis de Tocqueville avec lequel il débat beaucoup et entretient une relation amicale. Il est l'auteur d'autres œuvres littéraire comme Souvenirs de voyage (1872), Les Pléiades (1874) ou Nouvelles asiatiques (1876).
Édité en 1855 dans sa version définitive, l'Essai sur l'inégalité des races se compose de six livres : Considération préliminaire, définitions, recherche et exposition des lois naturelles qui régissent le monde social ; civilisation antique rayonnant de l'Asie Centrale au Sud-Ouest ; civilisation rayonnant de l'Asie Centrale vers le Sud et le Sud-Est ; civilisations sémitisées du Sud-Ouest ; civilisation européenne sémitisée ; la civilisation occidentale.Il pose l'idée du métissage et observe les progrès ou reculs de la société confrontée à ce phénomène.
[...] Afin d'appuyer sa thèse, il va se servir des sciences, ethnologie ; géographie ; physiologie. =>Qu'est-ce que la théorie des races ? la théorie des races. la distinction de trois races inégales L'auteur est conscient que la notion de race est un mythe, puisqu'il n'y a pas de race pure et que cette notion est une fiction fondée sur l'adoption d'un certain nombre de critères qu'il est difficile de retrouver rassemblé chez un seul individu. Ce qu'il tente de montrer tout au long de son essai c'est que l'universalité humaine est aussi un mythe. [...]
[...] Je ne révoque pas en doute qu'un bon nombre de chefs nègres dépassent par la force et l'abondance de leurs idées, par la puissance de combinaison de leur esprit, par l'intensité de leurs facultés actives, le niveau commun auquel nos paysans, voire même nos bourgeois convenablement instruits et doués peuvent atteindre. Encore une fois et cent fois ce n'est pas sur le terrain étroit des individualités que je me place. Laissons donc ces puérilités et comparons, non pas les hommes, mais les groupes livre I chap 14. Ces différentes races, poussées par la loi d'attraction, c'est-à-dire le désir d'entrer en contact vont engendrées des combinaisons infinies en variété et en nombre. [...]
[...] Le postulat de Gobineau est le suivant : chaque génération, par le métissage, véhicule la vie et la mort de la race. Il est nécessaire qu'elles se mêlent pour que naissent des civilisations, mais ce mélange poussé à l'extrême entraine une décadence fatale de la race. Qu'est-ce qu'une civilisation d'après Gobineau ? Pour l'auteur, la civilisation est un état dans lequel une société humaine se trouve placée ; un milieu dans lequel elle a réussi à se mettre, qu'elle a créé, et qui émane d'elle Comment nait une civilisation ? [...]
[...] la formation de la pensée de Gobineau. Déjà très tôt, à l'adolescence, Gobineau se pose des questions sur la nature humaine, passionné d'histoire, il va ressentir l'envie d'étudier la façon dont la nature humaine se façonne, évolue à travers les différentes époques. Cette œuvre est le fruit d'une intuition personnelle, d'hypothèses qu'il expose, d'une observation subjective, c'est comme si elle était le reflet de son auteur. C'est l'expression des instincts apportés par moi en naissant. J'ai été avide dès le premier jour où j'ai réfléchi De plus, la découverte à cette époque de civilisations enfouies comme les Égyptiens va dynamiser davantage la réflexion de Gobineau sur ce qu'il l'entoure. [...]
[...] Un peuple se dégénère quand il a perdu les valeurs transmises par ses premiers pères lorsque ce n'est plus le même sang qui coule dans les veines des générations suivantes. Les nouvelles générations ne ressemblent plus aux premières et c'est la subdivision qui entraine la mort de la pure nationalité Une société reflète la valeur, l'intelligence de ses hommes qui la composent. Si cela était digne de leurs premiers pères, si chaque génération portait les mêmes vertus, une société grande et glorieuse un jour le resterait. [...]
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