Avant de parler directement critique de la société de consommation, parlons tout d'abord de société de consommation. Suite à la révolution industrielle, survenue durant le XIXème siècle, le progrès technique acquis a permis l'industrialisation des moyens de productions et donc la croissance économique nécessitant de plus de consommation. Après une histoire de consommation croissance, nous sommes passés du “American Dream” des années 1960 à la “Consommation Individuelle” des années 1980 pour arriver au “Consumérisme” dans les années 1990.
[...] La consommation devient "psychologiquement" jetable, parce que l'on sait qu'on peut recycler, revendre, faire des profits sur des biens sous utilisés, le désir de consommation est augmenté. La consommation collaborative devient en conséquence une manière d'hyper consommer. La logique du consumérisme se voit élargie à tous les aspects et toutes les activités de la vie : tout se vend, le service, l'humain, le partage en lui-même devient objet de consommation. Au final l'émergence de cette société collaborative donne naissance à une hybridation de la société de consommation en parallèle : les entreprises issues du collaboratif deviennent de plus en plus capitalistes et les entreprises traditionnellement capitalistes surfent maintenant sur la vague du collaboratif. [...]
[...] Ainsi, pour Freud, la volonté d'exacerber les différences peut expliquer des comportements par ailleurs purement irrationnels. Cette dynamique psychologique a par ailleurs été parfaitement intégrée au sein de la société de consommation au travers de la notion d'image de marque. En effet, la volonté de se différencier, d'afficher un statut social, une forme d'originalité fait partie de la logique des sociétés de consommation. Paradoxalement, elle pousse les individus à vouloir se différencier de la masse en affichant des critères d'appartenance à des groupes sociaux aux contours flous mais facilement identifiables. [...]
[...] En effet, dans un contexte de généralisation grandissante et de domination du modèle capitaliste à l'échelle mondiale, toute critique de la société de consommation a vocation à être absorbé par elle à des fins marketings. C'est cette logique destructrice qui inspirera le film « Fight club » et qui fera dire à son personnage principal, lui-même schizophrène que "Les choses que l'on possède, finissent par nous posséder.", "Vous n'êtes pas votre travail, vous n'êtes pas votre compte en banque, vous n'êtes pas votre voiture, vous n'êtes pas votre portefeuille, ni votre putain de treillis, vous êtes la merde de ce monde prête à servir à tout." La violence devient alors pour le narrateur un moyen d'exister et de s'extirper de cette aliénation. [...]
[...] Ce sont des faux besoins. Pour Jean Baudrillard, ces faux besoins sont des constructions sociales, ils sont déterminés par la norme. Pour Marcuse, ce sont des échappatoires, réponses à de fausse contraintes, comme par exemple, la consommation irréfléchie de programme télévisés ou sur Internet ou même la consommation d'alcool après le travail. Selon Baudrillard, plus que la satisfaction de la jouissance, le besoin de posséder, l"objectless craving", (l'accaparement d'objets sans but selon Riesman) répond à besoin plus social, d'échange, de communication à travers un ensemble de signe distinctifs de différentiation. [...]
[...] En effet, la recherche de la satisfaction est plus immédiate pour le consommateur que pour le citoyen. Cette notion d'instantanéité et le plaisir qu'elle peut procurer est d'ailleurs aujourd'hui fortement renforcé par la facilité d'accès à l'achat et à la satisfaction immédiate de l'impulsion d'achat. Ainsi, la création de modalités d'achat « en un clic » ou même du dash-buton d'Amazon ou encore des systèmes de livraison hyper rapides encouragent et incitent le consommateur à prendre le dessus sur le citoyen. [...]
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