La question du travail est en train d'émerger derrière l'obsession de l'emploi. Jusqu'au début des années 90, le débat public et les travaux d'experts portaient presque uniquement sur les moyens de réduire le chômage. Pour Bernard Perret, il est aujourd'hui largement reconnu que les mutations du travail sont porteuses de changements sociaux irréversibles dont la crise de l'emploi est au moins pour partie la conséquence. En passant de l'emploi au travail, le débat s'est enrichi mais il n'a pas toujours gagné en clarté. Autant, en effet, la notion d'emploi est relativement univoque, autant celle de travail se révèle à l'usage d'un maniement délicat, source de nombreuses équivoques. C'est, en un sens, une réalité universelle, un attribut de ...
[...] Bernard Perret privilégie dans ce qui suit cette dernière entrée, parce qu'elle permet le mieux de saisir les implications sociales des métamorphoses du travail. Selon lui, on peut faire l'hypothèse que le progrès technique va continuer à modifier qualitativement le rôle du travail humain dans les processus productifs. Le sens des évolutions ne fait guère de doute même si leur rythme peut prêter à discussion. Pour dire les choses brièvement, tout ce que le travail humain comporte de mécanique, répétitif et standardisable a vocation à être effectué par des dispositifs techniques. [...]
[...] Les compétences individuelles jouent, certes, un rôle déterminant, mais leur impact n'est pas mesurable, et elles sont irréductibles et non substituables les unes aux autres. C'est particulièrement évident lorsque la production implique l'intégration de différents savoirs spécialisés, par exemple au sein d'une équipe médicale, mais c'est vrai, à des degrés divers, de toute organisation du travail impliquant des formes complexes de coopération. [...]
[...] Module d'introduction à la sociologie : le monde industriel Exposé sur le texte de Bernard Perret - Les futurs contradictoires du travail Dans le cadre du cours de M. Linhart Nathan Grass DEUG de Sciences Politiques, Deuxième année 195396 La question du travail est en train d'émerger derrière l'obsession de l'emploi. Jusqu'au début des années 90, le débat public et les travaux d'experts portaient presque uniquement sur les moyens de réduire le chômage. Pour Bernard Perret, il est aujourd'hui largement reconnu que les mutations du travail sont porteuses de changements sociaux irréversibles dont la crise de l'emploi est au moins pour partie la conséquence. [...]
[...] En posant face au travail l'œuvre, l'action et la parole, Arendt veut souligner qu'il est des formes de présence au monde plus spécifiquement humaines qu'une activité dont la visée première est de satisfaire aux nécessités matérielles de l'existence. Cela étant, que pouvons nous retenir aujourd'hui du modèle grec ? Ensuite Perret reprend Hegel sur son célèbre passage sur le maître et l'esclave dans la Phénoménologie de l'Esprit dans lequel il fait du travail, à l'exact opposé de la perspective grecque (dialectique . [...]
[...] Enfin dans un dernier chapitre, Bernard Perret tente de faire une brève analyse du débat contemporain sur les nouvelles technologies et leur association aux compétences individuelles des travailleurs. Selon lui la meilleure manière de tirer parti du progrès technologique ne serait pas d'accroître les niveaux de formation initiale des travailleurs mais de rendre l'organisation du travail "qualifiante" en développant le travail en équipe et la polyvalence, en développant la motivation des travailleurs, et en mobilisant leur capacité d'initiative pour augmenter la souplesse et la réactivité du dispositif de production. [...]
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